Le texte EXACT :
-IIISÉCURISER
L'USAGE
DU DEUX-ROUES MOTORISÉ
L'accidentalité des conducteurs de véhicules à deux-roues motorisés
demeure préoccupante en France. Ils représentaient, en 2010, environ
24% des personnes tuées sur la route pour moins de 2% du trafic. Il
apparaît dès lors essentiel d'obtenir une amélioration des
comportements de ces usagers.
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Mesure 9 : Augmenter la taille des plaques d'immatriculation
des deux-roues motorisés et renforcer les sanctions.
· Des plaques d'immatriculation plus grandes pour les deux-roues
motorisés.
En 2010, les excès de vitesse de plus de 30 km/h étaient 13 fois plus fréquents
chez les motocyclistes que chez l'ensemble des usagers (7,7% contre 0,6%).
Les seuls excès de plus de 40 km/h étaient 24 fois plus fréquents chez les
motards. Et les très grands excès (plus de 50 km/h) l'étaient 40 fois plus.
Depuis 2002, la vitesse moyenne des motos a globalement baissé selon la
même pente que la vitesse moyenne des autres véhicules, mais tout en restant
systématiquement plus élevée, de l'ordre de 10 km/h1.
Décision du comité interministériel de la sécurité routière
Le comité interministériel de la sécurité routière décide d'augmenter la taille des
plaques d'immatriculation des deux–roues motorisés à 275x200 mm. Cette mesure
s'applique aux deux-roues motorisés nouvellement immatriculés ou pour les
mutations.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide également une aggravation
de la sanction en cas de plaque non conforme qui consiste en un reclassement de
la contravention prévue dans la 4ème classe (l'amende forfaitaire passera de 68 à
135 euros).
Cette sanction s'applique à tous les véhicules, qu'ils soient deux-roues ou non.
1 Source : « Quadrimestre des vitesses », Observatoire national interministériel de sécurité routière.
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Mesure 10 : Rendre obligatoire une formation après cinq ans
d'interruption de la conduite effective d'un deux-roues
motorisé.
· Lutter contre la sur-mortalité de ceux qui reprennent le guidon après au
moins cinq ans sans pratique, par l'instauration d'une formation
obligatoire.
L'analyse des catégories d'usagers tués sur les routes par catégorie de
véhicule montre un accroissement de la mortalité à deux-roues motorisés chez
les usagers entre 35 et 50 ans ayant leur permis depuis plus de deux ans,
accroissement qu'on ne retrouve pas chez les usagers de véhicules légers par
exemple. Ces usagers sont principalement des personnes recommençant à
utiliser un deux-roues motorisé après une interruption longue, due le plus
souvent à la constitution de leur famille. Ce long délai sans conduite d'un
véhicule à deux-roues motorisés constitue une part de risque accru liée à une
forme de deuxième noviciat.
Décision du comité interministériel de la sécurité routière
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de rendre obligatoire le suivi
d'une formation post-permis pour l'ensemble des usagers ne pouvant justifier avoir
assuré à leur nom un véhicule à deux-roues motorisé au cours des cinq années qui
précèdent la reprise de la conduite.
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Mesure 11 : Améliorer la visibilité des motards.
· Obligation de porter un équipement rétro-réfléchissant pour les
conducteurs de moto ou de tricycle de plus de 125 cm3.
La sécurité des usagers de moto est un élément essentiel de la réduction de
l'accidentalité en milieu urbain ou hors agglomération. Elle passe par une plus
grande visibilité qui doit être facilitée, en cas de panne mais aussi en
circulation.
En outre, les usagers de deux-roues motorisés ne sont pas protégés par une
carrosserie. En cas de chute, même à basse vitesse, le moindre choc peut être
fatal ou entraîner de graves blessures. De très nombreux utilisateurs négligent
le port des équipements de protection individuelle. Le premier équipement de
protection est l'habillement de l'usager.
Décision du comité interministériel de la sécurité routière
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de rendre obligatoire :
- le port d'un équipement rétro-réfléchissant : gilet de haute visibilité ou
blouson portant des bandes rétro-réfléchissantes pour tous les usagers de
motocyclette et de tricycles de 125 cm3 et plus.
Le non-respect de ces obligations sera sanctionné d'une contravention de 3ème
classe et de la perte de 2 points.
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