Moi aussi parfois, je suis naze en fin de journée, mais la simple idée d'aller grimper me redonne une énergie folle.
Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est comme ça : j'ouvre un topo, tombe sur quelques photos choisies, lis deux ou trois commentaires sur un bout de rocher ou une ligne perdue et c'est parti...!
Parfois, je trouve un compagnon de cordée sur le pouce, en frappant au bureau des guides ou sur le net.
Une cousine m'a accompagné autour de Briançon, et j'ai quelques connaissances pour le Verdon, les Calanques ou les secteurs de Haute Savoie.
Mais il m'arrive bien souvent de partir seul, ce n'est pas vraiment un problème sauf qu'il faut bien choisir les voies.
Comme j'ai un niveau modeste, je dois me creuser et j'arrive toujours à trouver de belles lignes faciles, en bon rocher avec une descente peu dangereuse. Le choix de l'itinéraire fait partie de la réussite, surtout en solo, où il ne faut pas se sur-estimer ni sous-estimer la voie.
J'ai eu la chance de faire la semaine dernière l'éperon de la pointe de Buffère dans les Cerces : magnifique, imposant mais très facile (250m, 4c max, rocher purgé et compact, peu de chute de pierres)
Dans le même esprit, j'ai aussi gravi la tour Germaine en vallée étroite, l'Herbetto dans le Verdon ou bien le grand dièdre jaune dans les Calanques... Je ne te fais pas toute la liste, car ça pourrait être long.
Autant de voies qui offrent de belles possibilités de solos sans prendre de risques inconsidérés, sous réserve d'avoir le niveau.
Par contre, l'éperon Renaud aux Tenailles de Montbrison, c'est une autre affaire...!!!
Impossible à faire seul, c'est une face très montagne, avec des passages engagés qui flirtent avec le 6b sur des pitons plutôt douteux...
Donc, c'est encordé, avec quelques coinceurs à la ceinture et un marteau pour retaper les vieux clous en place : voilà le meilleur moyen de s'y faire plaisir sans se faire peur et sans mourir...