Et ben voilà.. on peut tergiverser de longues heures sur telles ou telles meules faites pour les grandes distances, sur la robustesse de telle ou telle conception... mais quand il s'agit de voyager, les pendules se remettent à l'heure.
Si je vous annonce :
- 5 continents
- 40 pays
- 64 mois de voyage
- 86000 km
- 2673 litres d'essence
Là nous serons tous d'accord : ça sent la très très grosse virée.
Mais alors, arrive la question que l'on est tentés de se poser : avec quelle moto réaliser ce genre de roadtrip ?
Avant d'y répondre, je vais juste vous présenter le pilote :
Gustavo Cieslar
Un argentin qui a aujourd'hui 35 ans. Il en avait 28 lorsqu'il a entamé son tour du monde.
Etudiant à Buenos Aires, il décide, pour profiter des vacances scolaires, de partir avec sa 600Transalp pour Rio de Janeiro. Malheureusement, à quelques jours du départ, la Honda n'est clairement pas en mesure de partir d'un point de vue mécanique. Manquant d'argent pour la faire réparer comme il faut, il décide de se tourner vers une nouvelle moto, pas chère, et en assez bon état pour prendre le large jusqu'à Rio (et en revenir...)
A 5 jours du départ : il achète une
Yamaha YBR125 !!!!
Pari fou que d'espérer que la monture tiendra, mais c'est un pari qu'il prend quand même !
Quelques semaines plus tard au Brésil, avec ses parents au téléphone :
C'est le moment de réaliser mon rêve. J'ai juste assez d'argent pour rentrer, mais je sais que si je rentre, le bon moment pour repartir ne se présentera peut-être plus jamais. Je ne sais pas comment je vais faire, je n'ai pas de grosse moto, de valises adéquates, de vêtements, de GPS, de carte bleu ou d'argent, mais j'irai en Australie, sur cette moto !......................
Pour les 30000 derniers kilomètres, il sera accompagné de
Elke Jeannette Pahl.

Leur rencontre eut lieu à Barcelone. Elle y travaille, lui y passe comme partout ailleurs pour voyager.
Après quelques leçons de moto données sur un parking par Gustavo, elle quittera tout et le suivra dans son aventure, elle-aussi sur une YBR125.