Citationpour ma part, la formation que j'ai suivie a été sérieuse, même si incomplète... mais je pense que sur la région parisienne, le nombre d'élèves et les conditions de circulation particulières y sont pour quelque chose... ceci dit, on a toujours la possibilité de se perfectionner par la suite dans un stage post permis ou piste, par exemple
Concernant la région parisienne, c'est
justement les conditions de circulation difficiles qui devrait prôner une formation la plus complète possible... Le nombre grandissant des candidats au permis ne devrait pas être un obstacle à la qualité de l'apprentissage, bien au contraire, il faudrait profiter de la manne supplémentaire pour parfaire la formation et suivre au moins le PNF dans toutes les moto-écoles...
Le problème reste celui de la rentabilité, et il semblerait que certains formateurs peu scrupuleux préfèrent engranger du blé plutôt que de se soucier de la sécurité des nouveaux conducteurs....
Citationpiero, peux-tu nous en dire plus sur ce qui se passe, selon la Mutuelle ?
En gros, la Mutuelle dénonce l'hypocrisie ambiante dans le monde de la formation motarde avec les témoignages de plusieurs inspecteurs du permis, qui admettent certaines pratiques peu flatteuses de la part des moto-écoles....
Il semblerait que ces derniers temps, et devant les files d'attente grandissantes, la déléguée interministérielle à la sécurité routière ait demandé aux inspecteurs de se recentrer sur l'examen...
Par ailleurs, les inspecteurs ont aussi pour mission le contrôle pédagogique des auto et moto-écoles, mais n'ont plus le temps d'assumer cette mission de contrôle...à cause de ce recentrage sur l'examen.
Comme les effectifs sont loin d'être en augmentation chez les inspecteurs, ceux-ci sont débordés et laissent de côté leur rôle "moralisateur" auprès des formateurs. Plus grâve, ces moto-écoles sont censés être contrôlées au moins une fois par an, mais il semblerait qu'elles soient officiellement prévenus trois semaines à l'avance...

Quel intérêt pour déceler d'éventuels abus ou lacunes...?
Le suivi pédagogique des moto-écoles est en fait en échec depuis le départ, ce qui autorise toutes sortes de fantaisies.... Motos trafiquées par faciliter l'apprentissage, théorie inexistante, mise en conditions de circulation presque réduite au minimum pour favoriser le bachotage du plateau.... Arnaques en tout genre sur les forfaits conduite.....
Les candidats au permis A sont en général assez jeunes, et sont confrontés aux 700 à 800 euros que coûtent un permis dans une auto-école correcte. Ils se rabattent donc sur des forfaits attractifs de 300 euros pour 20 heures de formation... Seulement, cette formation trop juste est un cercle vicieux : Après les 8 heures de plateau obligatoires, le pauvre gars est obligé d'en prendre 10 de plus au plein tarif. Et quant aux 12 heures de circulation, elles tombent aux oubliettes.... C'est le résultat accablant d'une formation qui prépare à l'examen, mais pas à la formation moto...
C'est très grâve...
En vrac, quelques phrases de témoignage de quelques inspecteurs, puisés dans ce fameux article :
"Ce n'est plus de la formation, les candidats n'apprennent même plus à conduire, c'est quasiment du dressage..."
"La priorité du gouvernement n'est pas de contrôler la qualité de l'enseignement, elle est de faire de l'exam..."
"Des moto-écoles qui dispensent une formation de mauvaise qualité, je connais. Des moto-écoles d'où les candidats sortent avec le permis alors qu'ils ne savent pas conduire, je connais. Mais des motos-écoles qui ont un mauvais taux de réussite, je n'en connais aucune..."J'ai froid dans le dos quand je lis ce genre de commentaires... surtout venant de la part d'inspecteurs!
Sont mis en cause le fait que l'examen ne soit pas le reflet de la réalité routière, que les inspecteurs sont en sous nombre et que les contrôles pédagogiques sont biaisés...
En théorie, chaque mot-école de France devrait être contrôlée une fois par an. En 2002, il est estimé que dans presque 40% des départements, aucun suivi d'enseignement n'a été effectué...
Pour les motards et leurs résultats épatants (80% de réussite en moyenne), l'addition est salée....
Selon les chiffres de la préfecture de Paris, en 2003, 30% des motards tués dasn la capitale avaient leur permis depuis moins de un mois......!
Ce chiffre grimpe à 60% pour les permis de moins d'un an.......! Cherchez l'erreur?
Pourquoi ne met-on jamais l'un en face de l'autre le taux de réussite au permis de conduire et les chiffres de l'accidentologie du deux-roues...?...?...? C'est abominable....
C'est facile pour l'état de taper sur les doigts des citoyens et leur vider le porte monnaie quand ils font des bêtises sur la route, c'est moins facile de leur inculquer les bons réflexes dès le début.....
Je remercie une fois de plus mon moniteur moto, qui s'est toujours branlé devant les directives qu'on lui donnait pour faire du chiffre, et qui continue aujourd'hui de transmettre sa passion avec beaucoup de pédagogie et de respect pour la sécurité de ses élèves. Heureusement qu'il existe encore des types qui savent et ont l'envie de faire progresser la conduite et dispenser d'une véritable formation!
S'il n'y avait que le gouvernement pour faire de la route un endroit sûr, on pourrait toujours courir pour arriver à des résultats positifs....
J'ai mal, j'ai très mal de voir la tournure que prennent les évènements, car pour moi, outre la technique et la maitrise d'un véhicule, la conduite est aussi un savoir vivre et un respect des autres dans le partage de la route, pour le bien-être de tous, pour la sécurité de tous.... On en est bien loin aujourd'hui, c'est pourquoi je vous avais posté ce petit cliché en premier post qui, je trouve, colle parfaitement à la politique actuelle de la valeur attachée au permis...
J'espère ne pas avoir été trop confus et avoir éclairé votre lanterne dans ce couloir si sombre de l'avenir!