Certains connaissent des techniques pour passer entre les gouttes (moi j'ai jamais trouvé)...
Mais contre le vent...
Impossible d'y couper...!
On peut juste constater que le vent n'est jamais très violent en ville à cause des habitations, qui cassent le souffle (quoique a Marseille, quand ya le mistral, tiens, maquache pour le calme plat...)
On constate aussi qu'il est plus facile de rouler avec un vent constant ou de face, plutôt qu'avec un vent irrégulier ou de travers...
Les plus grands dangers dont il faut se méfier avec le vent sont les écarts brusques que celui-ci peut provoquer. Avec l'habitude, on peut repérer les endroits où le vent peut prendre de la force..
Comme par exemple, une coulée violente à la
sortie d'un sous-bois, ou derrière une haie. En fonction du sens du vent, il faut donc anticiper "l'attaque" en
se préparant à un contre-braquage qui limite les écarts de conduite... (En fait, il faut prendre la "surf attitude"....pencher vers la vague pour la prendre de face)
Le vent peut circuler plus vite
dans une vallée, ou en haut d'un col (en plus d'être glacial...)... D'une manière générale,
partout où on trouve du relief qui comprime ou déprime les masses d'air. En plaine, le vent peut être très violent car il n'y a aucun obstacle, mais il est souvent plus régulier et donc moins traitre...
Bien sûr, il faut adopter la même attitude d'anticipation
lorsque vous doublez un poid-lourd... Dès que vous aurez franchi la cabine, attendez vous à être secoué!
Mais tous les camions ne créent pas les mêmes turbulences... les paramètres sont nombreux, entre la force du vent, sa direction, la forme de la remorque et du tracteur, la distance latérale à laquelle vous vous tenez, etc....
Il est donc difficile de prévoir quelle sera la réaction de la moto...
C'est pourquoi il est préférable de
rester le plus possible au milieu de sa voie de circulation et conserver le maximum de champ pour réagir sans se mettre au tas... Ceux qui s'écartent au maximum du poid-lourd et frôlent le bord gauche de la chaussée font un très mauvais calcul...car selon les conditions, vous pouvez aussi bien être "aspiré" par le véhicule que "repoussé" vers l'extérieur....
Pour le confort de conduite lorsqu'il y a du vent, faites-vous tout petit.... Evitez le sac à dos, les vêtements trop amples, et d'une manière générale,
tout ce qui peut augmenter la prise au vent, c'est logique... Si vous avez des bagages... Attachez solidement un sac solide avec des sangles solides sur des ancrages solides de la moto... et veillez à ce qu'aucun tissus ou rabat ne puisse flotter au vent et vous claquer les fesses en roulant!
Pour retarder la fatigue, tenez fermement le guidon mais sans vous crisper, sinon vos bras vont morfler...
Avec des cuisses bien serrées sur le réservoir et le regard posé au loin, vous devriez pouvoir adopter une conduite la plus sûre possible....
J'insiste lourdement sur
le regard....... Il est le garant d'une bonne anticipation et vos trajectoires seront moins perturbée par les rafales... C'est primordial....
Ajoutons le facteur pluie lorsqu'il y a du vent.... (A ce stade, tout motard normalement constitué a déjà pris la décision de rester au chaud à lire la BD de Sato...)
Mais il y a quelques motards irréductibles.....
(moi, ça m'arrive...) Dans ce cas, méfiance extrême!
Vous pouvez vous retrouver en dérive et faire du drift à la McCoy sans le vouloir....
L'adhérence précaire ajoutée à la force du vent rendent les trajectoires encore plus aléatoires, et vous pouvez être déporté de votre traj' sans pouvoir revenir sur la faute...
La moto peut même glisser sans que vous vous en rendiez compte.... Tout est alors histoire d'équilibre, et vous voyez aussitôt les BAR qui vous suivent prendre une distance de sécurité démesurée...!
En effet, tout le monde vous regarde rouler "en crabe"
Pour finir, je dirais que les meilleures conditions pour rouler avec du vent, ... C'est de l'avoir dans le dos
Non seulement, vous ne luttez plus contre les éléments, mais en plus, vous consommez moins!!!
Attention aux inconvénients du vent dans le dos : Les distances de freinage sont augmentées, ça ne supprime pas les turbulences crées par les poids-lourds, et si c'est vraiment la tempête.... Une branche volante peut vous attaquer dans le dos par surprise (alors que de face, vous la prenez dans la tronche, mais au moins, vous la voyez venir)
De toute façon, à ce stade là, mieux vaut rester chez soi, il y a toujours des moments où il faut mieux renoncer que de se vautrer...
Une petite histoire de vent...?? Si si,
c'est par-là...