Lorsque je dis non brulé c'est pas brulé totalement lors de la phase de combustion détente d'un moteur.
Maintenant pour parler plus technique avec Rafale voilà ma conclusion :
La fumée bleu à l'échappement s'accompagne d'une odeur caractéristique d'huile, trahissant une consommation excessive de lubrifiant moteur.
Au-delà d'un litre aux 1 000 km, il faut intervenir. Une consommation constante, en particulier sur autoroute, signale l'usure des segments des cylindres.
Si la fumée se manifeste surtout en ville, ou lors des réaccélérations, les joints de queue de soupapes sont à remplacer .
Une fumée bleue à l'échappement peut avoir différentes origines :
avec l'usure, les cylindres du moteur se sont ovalisés et les segments n'assurent plus une étanchéité suffisante entre les pistons et les cylindres, laissant pénétrer l'huile dans les chambres de combustion;
les guides et les queues de soupapes ont également pris du jeu, et l'huile est aspirée entre ces deux pièces lors de la phase d'admission.
Segmentation
Les pistons des moteurs actuels comportent généralement trois segments:
un segment mince et dur dit «coup de feu », parfois chromé, qui sert à protéger les autres segments de la flamme de la combustion ;
un segment mince classique dit segment d'étanchéité » ou « de compression » ;
un segment épais appelé segment « racleur » destiné, comme son nom l'indique, à racler l'huile des parois du cylindre pour l'empêcher de brûler dans la chambre de combustion. Ce dernier segment peut être d'une seule pièce, en fonte, ou bien être décomposé en quatre parties d'acier mince : deux fins segments d'acier prennent une lame ondulée en sandwich, le tout étant maintenu en expansion par une quatrième pièce faisant ressort et située derrière l'ensemble.
Les moteurs anciens comportaient généralement quatre segments, dont deux segments racleurs, le second monté sous l'axe de piston. Cette solution limitait la consommation d'huile, mais augmentait les frottements d'une façon importante, raison pour laquelle elle fut abandonnée.
Au fur et à mesure qu'un segment s'use, son jeu « à la coupe » augmente et il finit par laisser passer la pression des gaz en combustion. De plus, il a tendance à prendre également du jeu latéralement dans la gorge du piston, ce qui aggrave les fuites.
Rénovation
Autrefois, on changeait les segments pour redonner « un coup de fouet » au moteur, mais cette opération, comme tant d'autres, n'est plus pratiquée dans les garages, car elle nécessite un nombre d'heures de main-d'oeuvre important, donc onéreux, pour un résultat somme toute médiocre, la re-segmentation n'étant finalement qu'un pis-aller. Il est en fait plus sûr et plus économique de recourir à un remplacement du moteur en échange standard.
On peut faire remplacer les guides de soupapes par un rectifieur après avoir déposé la culasse (voir « Remplacer un joint de culasse »). Cette opération n'a d'intérêt que si les queues de soupapes ne sont pas trop usées; sinon, il faut remplacer également les soupapes. Certains moteurs ne possèdent pas de guides de soupapes, les soupapes travaillant directement dans la fonte de la culasse. Sur ces moteurs, il est possible de rectifier l'alésage du guide à un diamètre supérieur et de monter une soupape en cote réparation (3 tailles disponibles). Les moteurs possèdent souvent, depuis les années 1970, des petits joints «toriques» en caoutchouc synthétique assurant une parfaite étanchéité entre la queue de soupape et son guide, même après une certaine usure de ces deux pièces. La consommation d'huile est alors nulle, du moins à ce niveau-là.
C'est plus clair là ?