Je déterre
Presque 2 ans ont passés (Août 2015), sans aventures, sans craquages, sans grosses sensations... alors ça y est, je me décide enfin à remettre le pied à l'étrier !
La moto est maintenant homologuée, carte grise en règle, assurance, plaquette d'identification en place sur le cadre et tout le tintouin ! Courant Avril il y a eu quelques travaux réalisés :
- Démontage haut moteur
- Mesure du cylindre
- Changement du piston
- Remplacement cages à aiguilles
- Remplacement bougie
- Remplacement disque avant
- Remplacement plaquettes
- Plaque phare style WRF
- Bavette enduro + plaque d'immat.
Puis le 14 Mai, j'ai fait ma première Rando enduro, dans le Lot et Garonne. Départ à 9h00 le matin, malchance du débutant ou pas, il s'est mis à pleuvoir a torrent le matin même vers 6h jusqu'a 8h30. Merci la météo !
Départ de la rando sans pluie, ouf, premier chemin et déjà premières difficultés. La boue ça colle, le gommard en est rempli, la moto ne va pas ou je veux. Il faut mettre des grosse louches pour déterre la roue arrière et sentir revenir un minimum de motricité. C'est la galère
putain dans quoi je me suis lancé ?Arrive la première descente, je bloque la roue arrière, pas de bol ça freine pas du tout l'élan de la moto. Je met un peu d'avant, ça passe, je ralenti, puis arrive des pierres biens humides, biens glissantes (genre descentes dans un champs de savonnettes humides...) et vlan, c'est la bourre, la première d'une longue série malheureusement.
Chute mignonnette, sans gravité, sans bobo. Allez faut remonter la moto (en vrac en plein milieu de la pente), putain c'est dur, j'en chie, je remonte, je kick sans résultat puis je me décide a partir en 2 et démarrer à la poussette. Ça s'avère fructueux, je continu, les mecs me passent par paquets de 5, la vache, ils roulent les types et font pas semblant, sympa à voir. En fait il suffit de mettre du gros gaz et ça passe... plus facile à dire qu'a faire.
Les chemins s'enchaînent, c'est plaisant, debout sur la moto, pas trop le temps de regarder le paysage, trop concentré afin de pas me bourrer !
C'est alors qu'on arrive dans un sous-bois, putain mais c'est que ça grimpe ! Toujours détrempé, le terrain est clairement hostile, c'est galère. J'essai tant bien que mal de rouler ou c'est le moins pourri. Dans les grimpettes j'y vais comme un idiot histoire de passer, des fois ça passe, des fois ça casse... Il faut relever la moto dans les dévers, dans les grimpettes ou je me suis bourré, parfois, en dehors de la trace. Sa y est, je le voyait arriver et maintenant j'y suis dans cette galère bien profonde dont parlais certains puristes de l'enduro que j'ai pu croiser naguère.
S'en est suivit des sous-bois détrempés, des chemins en mode
marais, des gamelles a n'en plus finir et la fatigue qui est vite arrivé. Enfin soulagé vers 11h30 ou on arrive pour le
casse-croute matinal en retard bien sur ! La je me ru sur tout ce qui est sucré, le but est de repartir sur une petite boucle avant le repas du midi (compris dans la journée). On repart donc, depuis le départ je roule avec un collègue qui me traîne, d'un très bon niveau il est patient et me passe la moto dans les grimpettes ou j'en peux plus, il me pousse sans arrêt, au moins ça me motive !
On repart donc pour un mini-bloucle qui va s'arrêter bien plus tôt que prévu puisque lors d'une bourre à au moins 50 km/h (approximatif car pas de compteur
) en plein dans un champ, je casse mon levier de frein. Il est 12h00, j'en peux plus, au bout du rouleau on décide de rentrer par la route à la première occasion.
Il est 12h15, la moto est contre la remorque et je suis HS, a peine 40km de bouclé sur 90 que compte la rando. C'est bon pour moi, j'arrête là, j'en peux plus.
Un matinée vraiment dure, je pense qu'il faut bien plus de niveau afin d'arriver au bout d'une rando du genre, humide à souhait et qui plus est, technique.
En tout cas la joie est au rendez-vous, j'aime bien en baver donc ça me dérange pas. Je le sent, ça me plait ! L'ambiance est au top, les mecs sont sympas, pas radins sur les coups de main, les conseils, les encouragements... Ça fait plaisir quant on en chie !
La moto est, par contre, bien trop violente, elle s'envole à chaque coup de gaz
légèrement appuyé, elle est très dure a tenir. Mes avant bras sont tétanisés, j'ai mal au jambes. A chaud elle est dure à kicker,
putain mais c'est une moto d'homme !Mon collègue l'avait constaté la veille. Nous avions démonté le haut moteur suite au constat d'une valve bloqué en position. Il s'est avéré que cette valve n'était plus liée à l'axe de commande. Délibérément ou pas, je ne le sais pas. Nous nous étions aussi aperçus, mon collègue me l'a fait remarqué car je ne l'avait pas vu avant, le cylindre a été
préparé au Dremel .. Il y a des traces dans les conduits d'eau et sur la jupe du cylindre à l'extérieur de la chemise. Bref en plus d'un terrain difficile et une moto non adapté, je dois admettre que la tache a été rude !
Quelques photos faites
à l'arrache:Affaire à suivre !