Bravo Motard pour l'effort de mise en page, c'est vrai que c'est maintenant beaucoup plus agréable à lire et à comprendre...!!

Ce texte décrit assez bien la vie finalement...
Des rencontres, des abandons, des surprises, des banalités, de la joie, de la tristesse, de l'espoir, du chagrin...
Tous nos actes de l'existence sont ponctués de sentiments et de sensations.
Et c'est bien là le propre de l'espèce humaine d'associer chaque minute vécue dans ce train à un ressenti particulier, ce qui nous fait exprimer des peurs, des colères, de la rancoeur ou du bonheur...
La vie dans ce train peut paraître difficile selon les périodes, mais il ne faut pas perdre de vue que c'est justement grâce à notre pouvoir du sentiment que nous la trouvons tantôt amère, tantôt calvaire, un jour soleil, un jour hiver.
Le texte met surtout l'accent sur les rencontres avec nos voisins les hommes, qu'ils soient parents, amis, inconnus ou rencontres du hasard... Il est vrai que pour beaucoup d'entre nous, nous progressons dans la vie grâce aux autres. Qu'ils nous aident ou nous détestent, les autres sont toujours le bon moyen pour se comparer à soi, et choisir ainsi la direction qui nous attire le plus...
Se comparer aux autres permet de se juger, se faire une opinion du bien et du mal, du mieux et du moins bien...
Se comparer aux autres est un repère, pas une solution pour avancer, mais un repère...
Bien-sûr, d'après mon expérience, je crois pouvoir dire qu'on peut voyager seul dans ce train... On peut tracer sa route sans personne autour de soi, et c'est un chemin pratique pour ne pas rencontrer trop d'obstacles...
Personne ne vous contredit lorsque vous faites les choses seul, personne ne vous juge ni ne vous reproche quoi que ce soit... C'est une vie intéressante, qui permet de bien se connaître et d'aller vite dans la maîtrise de soi et la conscience de ses capacités... Mais c'est une vie qui manque cruellement de partage, d'amour et de fraternité...
Une vie qui se meurt, car il lui manque la nourriture du coeur pour s'ouvrir aux autres et créer l'échange...
Je me suis rendu compte il y a peu de temps, que j'avais besoin des autres pour améliorer mon existence...
D'ailleurs, j'étais descendu du train il y a quelques années, volontairement, et je marchais sur les rails, seul...
C'est beau... C'est calme... Personne autour... J'ai bu la nature... J'ai touché la terre humide... J'ai écouté les oiseaux... J'ai marché.... Marché.... J'ai dormi... Et j'ai encore marché... Marché le matin... Et le soir aussi... Marché........... Marché........... Marché..............
C'est long......
Et j'ai commencé à tourner en rond comme un fauve dans sa cage, à ruminer mon existence passionnante, mais solitaire... Je me suis surpris à vouloir parler, partager tout ce que j'avais vu et senti en marchant... Alors j'ai espéré qu'un train passe, dans lequel j'aurais pu sauter en route pour faire des rencontres et enfin pouvoir communiquer...
Je ne regrette rien, j'ai trouvé mon train et j'y suis monté. J'ai d'abord regardé discrètement par une fenêtre, puis timidement, je me suis assis dans un coin sans faire de bruit... J'ai commencé à discuter avec mon voisin de choses anodines, puis je l'ai fait rire... Un autre passager a entendu ce rire et s'est mêlé à notre conversation... Nous avons ri tous les trois, et d'autres passagers nous ont entendu... Et de fil en aiguille, en échangeant toujours plus de paroles et en partageant des idées, je me suis rendu compte que je ne dérangeais personne dans le wagon, et même mieux, les gens avaient envie de me parler, d'échanger avec moi leurs idées, leurs joies, leurs soucis... Le train roule toujours, et j'en connais maintenant tous les passagers... Il est vraiment bien ce fofo....

D'ailleurs, en tendant bien l'oreille, on peut entendre notre train rouler au passage des éclisses...
Ecoutez : "fofo--
fofo--fofo--fofo--fofo--fofo--fofo--fofo--fofo--fofo--"
Voilà Motard, tu voulais une réflexion sur ce texte...... Tu l'as...!