Voilà, je m'ennuie au taf, j'ai que des trucs chiants à faire.
Alors je me fais une petite pause et raconte une petite histoire qui n'utilisera que des termes "mécaniques".
Après je fais confiance à votre imagination pour l'interpréter comme bon vous semble...
Je l'ai raccompagnée jusqu'au palier.
Elle ouvrit la porte et je pus admirer un intérieur très chaleureux, sans faute de goût et à l'ergonomie idéale.
Elle m'invita à me ravitailler en me proposant un carburant que je ne pouvais consommer que modérément, pensant encore à ce moment la qu'il me faudrait reprendre la route pour rejoindre mon domicile.
Petit à petit, bien aidés par une luminosité très agréable et bien assis dans nos sièges de velours, nous nous sommes détendus, et c'est tout naturellement qu'elle m'a amené vers une banquette plus confortable, dans une douceur et une progressivité qu'aucun moteur ne pourra jamais avoir.
La soirée s'annonçait belle, j'admirais déjà la beauté de l'ensemble, la finesse du châssis, ainsi que le sentiment de confort et de sécurité que me procurait la vue de deux airbags harmonieusement intégrés à l'ensemble.
Rapidement, la fièvre monta en moi, je ressentais le besoin de prendre les commandes, de poser mes mains et de caresser les formes merveilleuses de cette splendide carrosserie.
Je me décidais alors à débarrasser la belle du superflus pour plus d'aisance et afin de mieux admirer ses courbes aux reflets de la faible lumière du plafonnier.
Rapidement, je me suis aperçu que je devais rester concentré pour la maîtriser, car un bref moment de relâchement fut suivi d'un tête à queue inévitable.
Ne me laissant pas abattre, et bien décidé à contrôler la fougue de cette mécanique surchauffée, j'ai du utiliser tous mes talents manuels et ne pas hésiter à plonger la tête sous le capot pour redevenir maître à bord.
Visiblement, non seulement il n'y avait pas d'ABS, mais de plus, freiner l'ensemble semblait difficile.
Je me suis aperçu qu'elle perdait pas mal de liquide (vu l'état de surchauffe, ça devait être le liquide de refroidissement), alors que dans le même temps, j'avais bien du mal à gérer un problème de piston.
Néanmoins, la passion à été la plus forte, et j'ai réussi a entrer en symbiose avec celle qui me semblait auparavant incontrôlable.
Plus besoin de freins et autres antidérapages, la suite du chemin fut plus tranquille, quoiqu'il y eut quelques changements de rapport pour voir si la belle pouvait suivre la cadence, ce qu'elle fit sans difficulté, faisant preuve à cet égard d'une grande disponibilité et acceptant tous les traitements.
Quelques heures plus tard et après l'avoir longuement observée alors qu'elle avait coupé le contact depuis quelques minutes, je me suis tranquillement endormi, le visage posé près d'un airbag, détendu et fier d'avoir su maîtriser et dominer une si belle création.