pas de moi
15 novembre 2011
Le gouvernement instaure un jour de carence dans le public et en ajoute un 4e pour le privé.
A l'heure des restrictions budgétaires, le gouvernement a décidé de s'attaquer aux dépenses de la sécurité sociale en modifiant mardi la règle de carences pour les arrêts maladie.
Des règlements différents pour le public et le privé
Jusqu'à présent, deux systèmes co-existaient. En cas d'arrêt maladie, les salariés du privé percevaient des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale après un délai de carence de trois jours. Ce délai passe désormais à quatre jours. Pendant ce délai de carence, les salariés du privé ne perçoivent pas d'indemnités. Cependant, certaines entreprises, souvent les plus grandes, peuvent verser tout ou partie du salaire pendant cette période.
Du côté du public, les fonctionnaires étaient jusqu'à présent indemnisés dès le premier jour d'arrêt, désormais une carence d'un jour leur sera appliquée.
En cas d'arrêt maladie, les salariés comme les fonctionnaires doivent transmettre dans les 48 heures un certificat médical.
Fillon juge la mesure" raisonnable"
Devant les députés, le Premier ministre, François Fillon, a jugé "raisonnable", mardi d'instaurer une journée de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, selon des propos rapportés de source proches du groupe UMP et confirmés dans son entourage.
A des députés qui jugeaient insuffisants cette journée de carence, le Premier ministre a affirmé que son gouvernement "avait réduit comme jamais les inégalités entre public et privé". Avec cette mesure, le gouvernement espère en outre réaliser 200 millions d'économies.
Les syndicats montent au créneau
Les réactions à cette mesure n'ont pas tardé à se faire entendre. Pour Véronique Descacq, secrétaire nationale de la CFDT, "il est inacceptable de désigner les salariés en arrêt maladie comme responsables des déficits de la Sécurité sociale", et encore plus de "désigner tous les salariés comme des fraudeurs potentiels et d'envisager de les sanctionner tous au travers de la mise en place de jours de carence supplémentaires".
FO a pour sa part "dénoncé fermement la suspicion à objectif politicien que fait peser le gouvernement sur les salariés en situation d'arrêt maladie"
alerte SFR