Mon CR.
Tout débutera pour moi le vendredi en fin de journée.
Je fais quelques heures sup entre midi et 2 afin de me permette de débaucher un poil plus tôt afin de vider mon utilitaire, l'amenager façon manouche pour pouvoir camper dedans.
Film occultant "sacpoubel", matelas qui reposera sur les sièges de devant pour y glisser les pieds, duvets (x2) grosse couverture, chauffage, et la valoche.
Départ 18h30, direction Magny-Cours.
21h15, j'arrive, accueilli avec l'apero, c'est bon, FEU, Le week-end démarre.
Fin du repas vers 23h, on fera un tour vers le box afin de faire quelques dernières vérifications sur la moto, définir nos rôles, et préparer la journée de demain.
On décidera donc, en raison de ma carrure ... dixit les pilotes, que je sois le ravitailleur pour la course.
Afin de digérer tout ça, car c'est ma première sur ce poste, et pas une simple tâche malgré les apparences, on décide de finir la soirée dans la caravane d'un des pilotes autour d'un pack de bières ... (on ne se refait pas)
Le pack fini, on rejoint chacun nos lits respectifs pour y dormir ... Autant que faire ce peu, par une température nocturne plutôt basse.... très basse.
Samedi, les qualifications. (cf CR précédent)
Une commence à s'entraîner sur les ravito, enfin, je m'entraîne avec le Derrick a vide pour repérer le mouvement, et être rapide et précis dans l'exécution.
Cool, j'ai choppé le truc. On valide le premier Derrick, le plus léger.
Samedi soir, on fête la qualif a coups de bières pour préparer le terrain, whisky pour dévergonder le Team, rouge pour le repas, whisky parcequ'on a pas de digeo, et que la bouteille ne fera pas le trajet retour, digeo parce que le voisin, lui , il y a pensé
Dimanche.
On se lève plus tard que prévu, réveillé par la final B, ou on entends les ronds qui s'enchaînent.
Fallait bien s'y attendre...
N'ayant pas le box à dispo en raison des courses qui se déroulent et que nous devons simuler les ravitaillements et changements de pilotes, on descend tout le matosa l'hospitality. (moto, essence, Derrick (les 2) béquilles, outils, jantes, etc etc ... )
Et c'est parti pour des répétitions qui révèlent quelques pbs.
Le Derrick avec lequel je me suis entraîner ne fonctionne pas comme nous voulons. (il degaze pas, on fout de l'essence partout, le réservoir est sous pression)
Donc, on passe au 2e Derrick.
Lourd, gros, mais qui don e des résultats,.sauf que là, c'est moi qui chie.
Au point que nous hésitons à remettre le réservoir 17L et faire le plein à l'ancienne avec un "acerbis" fait maison.
Mais le coup viens sur les 3derniers essais, non sans une grosse appréhension et un bon coup de pression pour la course.
On remplis la machine, on la remonte au box, on met les chauffantes, on prépare le box.
Pause repas, on s'equipe, et maintenant au boulot.
Départ.
Un commissaire de piste fait le tour des Boxs et nous résume le règlement sur la manipulation de l'essence.
Cool, le seul truc sur lequel je n'avais pris AUCUNE info.
Donc, combi, gants, lunettes, le tout ignifugé (normal, on a, ouf).
Remplissage des Derrick devant le box (sur la pitance), obligatoire, assister du pompier avec extincteur (obligatoire).
En bref, dans le box, et sur le paddock, interdit.
Et le seul autorisé à manipuler l'essence, c'est bibi.
Arrive le premier relais, et donc premier ravitaillement.
J'ai la pression, pleins de trucs me passent par la tête.
La sirène indique l'entrée d'un pilote dans la pit lane, la moto se fait entendre.
Je saisi le Derrick (outchfff ... Putain, j'avais oublié les 27kg une fois chargé) et le pose sur le bas de mes cuisses, jambes flechies, adoptant la position de la chaise.
La moto arrive. S'arrête.
Le mécano béquille, le pilote saute de la pro pendant que la moto est contrôlée, le signal est donné pour le remplissage du réservoir.
J'elance le Derrick le plus haut possible tout en me relevant, le pose délicatement sur le réservoir, cale les vannes,
check les alignements,
et FROUFFF, j'appuie à fond.
Gloup gloup, gloup ... 6secondes plus tardle réservoir est plein, je relève la bête qui est devenue beaucoup plus légère,
le 2e pilote saute sur la moto, essuie le réservoir en même temps.
La.moto est debequillee dans la même seconde, 1ere, il pousse la moto et le pilote s'élance pour 28tours de plus....
Et voilà, on le répètera donc 3fois. Avec toujours autant d'intensité, mais avec de plus en plus de dextérité.
Jusqu'au moment où les ennuis commenceront...
La moto rentre plus tôt que prévu.
Ça repart, mais pour une fausse alerte, comme si je m'en doutais, je suis resté sur le bord de ligne des stands, observant l'avancée du pilote. Juste avant la sortie, je le vois qui freine, à ce moment je comprends direct que ça ne va pas et hurle donc, "Il revient, Il revient" ... et commence un sprint avec le mécano pour aider à la poussette.
La suite, vous la connaissez...
On plie, on range et on rentre chacun a sa maison, après une petite bière bien méritée pour tout le team.
Dimanche soir 0h... Dodo ....