KTM 690 SMC-R
Snif snif .... vous l'avez cette odeur de sueur ? Ça sent le sport !
Je me permets de reprendre la charte graphique utilisée par Taeron, à défaut d'avoir de belles trajectoires sur la route, ses comptes rendus, eux, sont réussis !
Aller, rendez-vous 16h à la toute nouvelle concession KTM de Portes Les Valence (26).
Scan du permis de conduire, le vendeur m'a vu arriver en SMC alors il me sort la chignole en me disant : "Bon, tu vas t'y retrouver ? Pas besoin de t'expliquer les commandes ?!". Effectivement, à première vue, ça ne me fera pas un changement trop radical. Il me démarre la brouette et me souhaite bonne route, avant de le laisser retourner dans le magasin je lui demande combien de temps j'ai.
- "Le temps qu'tu veux ! Personne n'a réservé après toi donc fais toi plaisir !"
- "Ok, bon je remettrai de l'essence alors !"
- "Nan ! C'est nous qui payons l'essence des essais clients ... t'occupe et roule ! Si la réserve s'allume, y'a 20 kms d'autonomie par contre."Perso, j'adore ces couleurs.
Un client vient me voir pendant que j'enfile mon casque, me dit qu'il l'a essayé cette SMC-R, et qu'il a eu un LC4 640 (même base moteur que mon actuel SMC de 2005). Il m'affirme que je vais préférer ma moto à cette SMC-R, la nouvelle serait trop linéaire d'après lui. Il commence à me tenir la jambe ... Dans d'autres circonstances je serais bien resté à discutailler, mais là j'ai un peu un arme de guerre à essayer. Aller, première et ... bah pourquoi elle part pas cette conne ? Woh la garde est réglée vachement loin, sans parler de la garde à l'accélérateur aussi, c'est déstabilisant. Mais alors qu'est-ce que ce levier d'embrayage est souple : dans la vidéo ci-dessous vous pourrez voir que je l'actionne uniquement avec le petit doigt et sans mal :
10 min d'inter-urbain, je suis assez mitigé sur le début de cet essai. Je serais super déçu de ne pas aimer cette moto, mais là les commandes ne tombent pas sous la main très facilement, il n'est pas rare que je klaxonne au lieu d'actionner les clignos.
Sobriété, efficacité.
Cette SMC plonge direct dans le premier rond point. C'est probablement dû aux Conti Attack qui se comportent un peu comme les pilot road II à la mise sur l'angle. Faut dire que la moto est très très très agile, on est bien plus proche du VTT que d'un roadster. En revanche les butées de direction castrent le rayon de braquage, alors même si on est pas sur une sportive, on arrive à toc à chaque manœuvre.
L'autrichienne est frêle, ça permet de passer partout en ville. Ajoutez à ça un freinage démentiel et vous vous sentez rapidement invulnérable. 80 en ville ? pas d'problème, d'façon j'peux m'arrêter en 4 secondes.
Et BIM !
Pour continuer sur le freinage et la maniabilité : quand vous pilez, vous pouvez encore placer la moto où vous le voulez ! C'est juste bluffant. J'ai essayé notamment de freiner fort et de passer d'un côté à l'autre de ma voie : aucun souci. J'ai jamais eu une seule moto qui le faisait, ou franchement pas aussi facilement. En fait, rouler avec cette SMC-R c'est de la triche ...
Ah oui, le bruit des plaquettes qui frottent sur le disque avant est bizarrement assez rassurant, ça donne le sentiment d'être sur une moto GP ! ^^
Vous pourrez l'entendre dans la vidéo qui est un peu plus bas.
Débattez-vous qui disaient.
La partie cycle est extraordinaire. Ma Street Triple est une daube à côté. Alors imaginez un ZR-7 !
Les seules fois où j'ai perdu l'adhérence ça a été sur les grosses accélérations, alors que l'avant délestait au point de ne pas ou presque plus toucher la route. Mon actuel SMC (modèle 2005) est réglé bien trop rigide à l'arrière, je le savais, mais alors après avoir essayé celle-ci, c'est flagrant. Pas une seule fois je ne me suis senti en danger. Elle avale les revêtements cabossés en gardant une motricité déconcertante ! C'est presque agaçant de ne pas savoir mettre cette moto en défaut. En toute sincérité et objectivité : Partie cycle : 20/20.
J'ai rendu la moto sans ses bandes de peur. Le moulbif.
67 Cv.
C'est certain que c'est ridicule comparé à ces 1000RR qui poussent de partout. Oui mais c'est suffisant.
Ce moteur a un avantage par rapport à mon LC4 qui est de la génération précédente, il a plus d'allonge. Il est possible d'aller chercher des canassons jusqu'en haut. D'ailleurs j'ai fait un de mes premiers wheeling, non maitrisé. Mais avec mes 100 Kgs, sans me reculer ou tirer sur le guidon, ça ne lèvera qu'en fond de première. A n'en pas douter, les poids plume s'envoleront sur les 3 premiers rapports.
Les points négatifs du mono sont gommés par l'injection, c'est à dire que ça cogne moins. Vos testicules ne seront pas punies parce que vous êtes en sous régime et vous ne serez pas sans cesse en train de tricoter avec votre pied gauche pour avoir la puissance souhaitée. Le seul défaut que je trouve à l'injection c'est parfois la latence entre le moment où on agit sur la poignée et la réaction moteur, mais ça reste très rare ; en fait c'est surtout quand on retombe sur le ralenti à l'arrivée sur un rond point par exemple. Le ralenti est bas et super régulier, la moto se recale de suite dessus, ça donne l'impression qu'on va caler. Globalement ce LC4 s'améliore, même si ça n'est pas le point le plus bluffant de cette moto, il fait son taff voir même un peu plus et c'est bien ce qu'on lui demande.
Paye ton cul !
Pour l'échappement c'est une affaire de goûts. Je ne le trouve pas franchement laid, mais il est très imposant.
En tout cas, le son n'est pas au rendez-vous.
Une moto Un jouet comme ça, ça doit chanter pour vous procurer les bonnes sensations. Pendant l'arsouille on l'entend assez mal avec le bruit du vent dans le casque (cross). J'adore mes Akra pour ça, quand je soude à bas régimes ... ça grogne et claque, vous sentez que la meule vous tracte et ce sentiment est renforcé par la sonorité des flûtes Slovaques.
-+
- Partie cycle ! +++
- Freinage
- Moteur
- Esthétique racée
- Qualité des matériaux
- Poids / maniabilité
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