La dernière c'était ce WE.
On part de chez moi à 9h avec Hébus, RDV donné à 10h pour la sortie Ardéchoise.
Vers 9h30, je m'arrête sur le bas côté pour annoncer à Hébus que je n'ai pas pris la route que je voulais prendre au départ, mais qu'au final, celle-ci y mène quand même.
Il me propose d'échanger nos meules à ce moment là, les motos sont chauffées, les pilotes presque réveillés, on arsouille pas, c'est le moment idéal.
Je lui laisse ma moto sans faire toute une liste de recommandations mais par principe je lui demande si il y a quelque chose à savoir sur la sienne. Il me montre comment on bascule sur les différents modes de confort. Et il me précise : "Bin tu la pètes pas !"
Dans ma tête j'me dis : "T'es jamais tombé, il est 9h30, t'es en Ardèche sur un axe propre et large .... si tu te vautres maintenant, suicide toi dans la foulée".
On part ... au bout de 600 mètres on arrive sur un spot rigolo, un billard pas possible, et du virolos en pif paf sur 500 mètres de descente. Pas le spot très long mais le truc où tu peux mettre à toc !
Depuis 20 secondes le vieux était passé devant avec mon supermotard. (comme un dératé, si si, j'insiste !
)
Il rentre dans cet enchaînement de pifs pafs comme un ours, à n'en pas douter, il s'éclate ... et le voyant faire, je décide instinctivement de suivre.
J'arrive dans le premier gauche et sors mon pied, comme d'hab.
PLONG, merde je viens de taper le cylindre, du coup j'suis pas bien positionné sur la moto.
L'autre virage arrive un peu vite ...
Je ne comprends pas pourquoi je n'entends pas le moteur ... alors je tombe 2 cales en lâchant l'embrayage assez vite ...
..... je fais une virgule noire sur la route et je me rattrape au guidon pour pas me sortir de la moto.
Je réalise enfin que je suis sur une moto que je ne sais pas encore conduire (Tu m'étonnes, j'ai pas fait 2000 m avec)
Le vieux avait pris 100 m ! Et moi j'étais content d'avoir un caleçon encore propre.
Arrivé au carrefour suivant, il a eu la bonne idée de m'attendre. Je m'arrête et lui rend sa moto.
Pour ne pas le faire flipper sur l'instant, je lui annonce qu'on va attaquer une partie sinueuse et défoncée et que j'me sens vraiment pas avec sa moto, ce qui est vrai, mais je ne donne pas plus de détails.
C'est une fois arrivés au café où nous attendent les affreux que je lui annonce mes péripéties.
La leçon que j'en tire c'est que j'ai failli foutre sa brêle par terre uniquement parce que je n'étais pas concentré, je l'ai vu partir, je ne me suis pas posé de questions j'ai ouvert pour suivre comme si j'avais ma moto.