Forum Kawasaki

Salut les copains !

Ce weekend, c'était l'Enduropale du Touquet ! Et devinez quoi ? J'y étais, pour pas changer :-D

Cet événement m'évoque un tas de choses. Je pense d'abord aux pilotes qui vont dérouiller pendant des heures sur le sable. Je pense ensuite au temps de merde Made In NorddelaFrance qui m'attend (hashtag Jemelespèlegrave, hashtag Putaindetempsdemerde et hashtag Pourrijusquauxcouilles).
Enfin, je pense surtout aux plaisirs que je vais prendre à regarder ces courses et aux sensations qu'elles procurent ! Faut venir pour comprendre...c'est assez grandiose !

Bilan du weekend :

• Les pilotes ont dérouillé
• La météo était bien pourrie
• Les sensations étaient au rendez-vous

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L'événement débute par deux courses Vintage, chacune de trente minutes. Entendez par là une course qui réunit 240 motos, uniquement des vieilles machines. Certains pilotes jouent le jeu et arborent des équipements d'antan. On se croirait à une autre époque, celles des premiers Touquet, celle où les pilotes connaissaient l'enfer du goulet et roulaient encore dans les dunes.


Qui dit vieille machine dit machine capricieuse. En quand c'est capricieux au Touquet, ça devient vite la merde !


Pendant ce temps là, y'en a un qui prend un certain plaisir à les regarder rouler. Il est d'ailleurs inscrit pour la course du dimanche, course durant laquelle il bouclera 6 tours !


La fin de journée laisse place à une accalmie côté météo. Les engins d'entretien s'occupent de remettre en forme la piste. La station est calme, le soleil déjà peu présent se couche tout doucement et la foule quitte la digue pour envahir le centre ville et s'installer aux comptoirs des bars touquettois.
L'apéro attend, saucisson et whisky m'attendent. La météo annoncée est désastreuse, mais il ne faut pas s'en inquiéter. Un Enduro du Touquet sans pluie, sans neige, sans vent et sans grêle n'est pas un bon Enduro du Touquet !

La nuit fût bonne. Il est 7h30, je suis déjà impatient d'être sur le sable. Les rideaux s'ouvrent et m'offrent une vue sur une météo bien merdique. Comme on dit ici, il pleut comme une vache qui pisse. On va se faire rincer, ça se sent à plein nez ! Petit dej' avalé, appareil photo protégé, je m'enfonce dans le sable pour assister à l'Enduro Juniors. Les pilotes ont entre 15 et 18 ans, et ça roule plutôt bien ! Même très bien ! Pluie ou pas, c'est du pareil au même pour ces gaillards qui roulent à un rythme effréné. Je sors l'appareil photo et je me fais plaisir.


Début des emmerdes pour certains. Lui a chopé une banderole publicitaire, le deuxième roule au guidon d'une Katoche électrique qui n'avait plus de pêche...fort dommage.


Pendant ce temps là, le reste de la horde continue sa course. Le rythme est très soutenu pour la plupart des pilotes. Ça promet.


Mais la fin de la course est marquée par un accident. Les équipes de secours sont intervenues depuis les airs. On parle d'une fracture, on entend aussi parler d'un blessé transporté en neurologie au CHR de Lille... Je n'ai pas trouvé d'article précis. Quoi qu'il en soit, je souhaite un excellent rétablissement au pilote.


Il est temps de laisser place aux quads. La météo a décidé de corser l'épreuve. La pluie s'abat sur les concurrents. Le sable colle sur les masques, la pluie limite la visibilité, on s'embourbe par endroits...bref, c'est le Viet-Nam fils !


Jérémie Warnia (tenant du titre) et Antoine Cheurlin se tirent la bourre pour la première place. Ce sera finalement Jérémie (dossard 1) qui prendra la tête de la course et Antoine ne parviendra jamais à le repasser.


La fin de course est intense pour Jérémie Warnia qui se place à la première position. La marée monte, la mer recouvre par endroits le circuit. La ligne droite commence à prendre l'eau et le pilote, lors de la remontée, se prend une énorme bâche d'eau. Résultat ? Un quad qui cale, qui multiplie les ratés, une perte de vitesse et de temps considérable. Il parviendra à rallier l'arrivée en roulant avec une machine qui montre des signes de fatigue. Sueurs froides pour le pilote !

Voilà pour cette deuxième journée. Il est temps d'aller se boire une bière en terrasse. Il y'a de plus en plus de monde, les motards arrivent par dizaines et mettent l'ambiance. Ruptures et burns sont au rendez-vous. Sacrée ambiance ! Sacrés kékés aussi ! C'est parti pour une longue, très longue soirée...

Quelle agréable surprise de mettre le nez dehors et de ne pas se faire tremper. Pour rappel, la météo s'acharnait sur les pilotes depuis samedi matin. Le temps, en cette fraîche matinée, devient plus clément avec nous. Une chance !
Je suis réquisitionné par un ami pour photographier son fils qui participe à l'Enduro Espoirs. Cette course réunit des pilotes de 12 à 15 ans. Et croyez moi que ces petits gars, ils en ont dans le ventre !


Certains ont de drôles d'idées pour mettre l'ambiance ! J'ai eu les tympans explosés avec eux !


Il est 10h30, la courses des jeunes est terminée. La digue se noircit de plus en plus. Le plus gros des spectateurs est en train de prendre position et les petites baraques à frites font leur chiffre d'affaire de l'année.
Chacun sa technique : il y'a ceux qui prennent place et campent pendant les prochaines heures pour conserver leur place de luxe (face à la grille de départ, face au premier virage). D'autres plus malins optent pour un choix certes plus encombrant mais de taille : l'escabeau, offrant une vue imprenable sur le circuit. Certains la jouent de manière plus fine et jouent des coudes discrètement à la dernière minute avant le départ pour espérer se rapprocher.
J'étais pour ma part placé juste devant le premier virage. L'hélicoptère se fait entendre, il est 11h30 et les pilotes s'entassent derrière la ligne de départ. Ils sont plus de 1000 à attendre.

Le départ se fera en deux temps. Les 300 premiers partiront, puis une quarantaine de secondes plus tard s'élanceront les 700 restants. Pourquoi deux pelotons ? Pour éviter l'accident qui, pour rappel, avait eu de graves conséquences l'année passée... Deux départs, deux couloirs ! Pour plus de sécurité, le peloton 1 empruntera le couloir 1, le peloton 2 empruntera le couloir 2. A tord ou à raison, l'organisation met un terme au départ comme on le connaissait jusqu'à présent, qui était l'un des symboles de l'Enduro. On lit un peu de tout à ce sujet, certains grincent les dents quand d'autres applaudissent la décision.

Deux hélicoptères volent dans le ciel, les minutes s'écoulent tout doucement. J'ai le palpitant qui monte. C'est assez drôle, je ne suis qu'un spectateur, je ne suis pas au guidon d'un 450 4T, et pourtant je suis excité par ce départ. L'index sur le déclencheur, la main gauche tenant l'objectif, j'attends, tel un chasseur attendant que sa proie sorte de sa cachette.
Il est 11h45 et le départ est donné ! Une marée noire envahit la plage, dans un bruit assourdissant ! Les premiers pilotent se lancent sur la ligne droite. Milko Potisek (#32) prend le tête et signe le holeshot. Très vite, le deuxième peloton s'élance à son tour. C'est parti pour 3h de course !


Les premières chutes...


Pendant ce temps là, ça roule, ça roule très fort même !


Martens se retrouve coincé au cours d'un ravitaillement. La moto a chuté, le radiateur est touché, impossible de la redémarrer malgré des coups de kick insistant. Le 4T ne redémarrera pas, tristesse pour le pilote favori qui avait pourtant bien commencé cette course.


Ca se bouscule en tête de course ! Les 5 premiers sont distants de quelques secondes, le peloton de tête change chaque tour.



Milko Potisek alors en bonne position disparaît de la course. On apprendra plus tard qu'il a été victime d'une casse moteur. Camille Chapelière (leader du championnat de course sur sable) prend les commandes avec Van de Sande. A leurs trousses, le double vainqueur de l'épreuve Adrien Van Beveren fraîchement rentré du Dakar passe à l'attaque. Camille est retardé, le sable et la pluie ont eu raison de son masque, il roule à l'aveuglette et tente tant bien que mal de suivre le rythme. Adrien le passe puis dépasse Van de Sande et s'impose ! Il signe sa troisième victoire d'affilée, une victoire inespérée pour lui.


La course se termine. Les organismes sont épuisés. Quelle course de dingues !

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L'Enduropale du Touquet est une histoire qui dure depuis 41 ans. Dimanche 16 février 1975, les premières motos, les premiers passionnés prenaient le départ. A l'époque, le goulet marque les esprits et voit s'entasser des dizaines et dizaines de motos dans un bourbier sans précédents. L'épreuve se fait essentiellement dans les dunes. Telle était la volonté de Thierry Sabine. Des années plus tard, l'événement abandonne les dunes, à tords ou à raison. Il fait une place aux quads et continue de rassembler des pilotes du monde entier. Certains disent que c'était mieux avant. Pourtant, ils sont aujourd'hui plus de 1000 pilotes cross, 500 pilotes quads et 400 pilotes Juniors et Espoirs à s'élancer sur le sable. La formule reste inchangée malgré les années : du sable, des pilotes et des spectateurs passionnés et l'envie de faire perdurer cette course. Rendez-vous l'année prochaine, les 3-4 et 5 février 2017 !

Bravo pour le reportage digne d'un pro!
Merci pour les photos, le rendu de l'ambiance.

Superbe compte rendu ! Les photos sont sublimes.

C est super bien décrit et les photos donnent vraiment envie  :-*

:incline: :incline: :incline:

Merci à vous ! Je suis ravi que ça vous plaise.

Citation de: Ride-On le 03 Février 2016 à 01:04:37
C est super bien décrit et les photos donnent vraiment envie  :-*

:incline: :incline: :incline:

Alors, quand est-ce que tu t'inscris ? :)

Superbe CR et sublime photos ! merci

Au top, comme d'hab !  ;)

Citation de: XIII le 03 Février 2016 à 09:14:27
Alors, quand est-ce que tu t'inscris ? :)

Honnêtement ça me tente de plus en plus. Peut être pas l année prochaine mais l année d après :)

Une fois que j aurai un revenu, afin de préparer au mieux la bête.

:pouce:

 :excellent: :incline: :pouce:

T'aurais du le dire, ça m'aurait motivé a y aller.

Rien à dire ..les photos sont juste magnifiques ...  :excellent: :bravo:

 :bravo: :pouce:

Citation de: cpg le 03 Février 2016 à 16:03:14
Rien à dire ..les photos sont juste magnifiques ...  :excellent: :bravo:

Rien à écrire non plus... :-D, quoique... :sifflet:

:-*

Merci les amis ;)

T'as pensé à être journaliste ?

Citation de: rafale le 03 Février 2016 à 22:58:00
T'as pensé à être journaliste ?

+1

c'est clair que tes photos sont "inspirées"....

combien de clichés tu as fait en tout ? et combien de vrai déchets ? 1/3,  1/4, 3/4 ?

J'allais poser la même question dans le topic matos photo  :-D
Sur un WE comme ça, tu ramènes combien de RAW ?

Citation de: rafale le 03 Février 2016 à 22:58:00
T'as pensé à être journaliste ?

C'est drôle, on me le dit souvent.
Tu sais que c'est un truc qui m'a toujours plu. J'adore écrire, j'ai même commencé un espèce de brouillon sur mon ordi, une sorte de petit récit.
Des fois, quand je pars par exemple en montagne, je prends des photos et ça m'inspire. J'ai envie d'écrire quelques lignes, une sorte de petit compte rendu, que je pourrai relire des années plus tard, couplé à des photos faites pour l'occasion.

Citation de: cpg le 03 Février 2016 à 23:52:24
combien de clichés tu as fait en tout ? et combien de vrai déchets ? 1/3,  1/4, 3/4 ?

Citation de: rafale le 03 Février 2016 à 23:59:14
J'allais poser la même question dans le topic matos photo  :-D
Sur un WE comme ça, tu ramènes combien de RAW ?

Je remarque que j'ai progressé à ce niveau là : je shoote moins, mais de manière plus sûre. Avant, je prenais des photos de tout et je me disais "Bof, dans le lot, y'en aura bien une qui me plaira". Aujourd'hui, j'attends le bon moment, j'ai l'image en tête, il ne reste plus qu'à attendre qu'elle se présente !

Pour arrondir, on va dire que j'ai environ 80/100 photos pour une course. Je fais un tri au chaud, depuis le boîtier sur ce qui n'est pas cadré, ce qui n'est pas net. Je vais en dégager une vingtaine. Des fois j'ai des doublons, 4-5 photos prises sous le même angle, dans le même virage, sur la même butte, donc j'en garde qu'une, celle qui me plait le plus. On va dire que j'ouvre LR avec une bonne cinquantaine de photos sur les 80 ou 100 du départ. Je les traite quasiment toutes, quoique des fois certaines qui me plaisaient sur le boîtier ne me plaisent plus à l'écran. Et à la fin, je me contente d'une quinzaine de photos que je partage sur ma page Facebook.

Là, sur le weekend, je devais avoir maximum 250 photos valables (bien cadrées, non floues, nettes voire assez nettes). Ca vous parait peu ? Beaucoup ? Je sais qu'il y'a un an, soit mon premier Touquet avec mon boîtier, j'étais quasiment à 800 photos. Mais je shooter beaucoup trop !

Citation de: Ride-On le 03 Février 2016 à 12:42:30
Honnêtement ça me tente de plus en plus. Peut être pas l année prochaine mais l année d après :)

Une fois que j aurai un revenu, afin de préparer au mieux la bête.

Tu as raison ! Et tu seras le bienvenu, y'a pas mal de belges qui roulent ici :)

Pour le nombre de clichés, c'est exactement la même pour moi.
Au début quand j'avais mon 350D, je revenais parfois de WE en ayant 500, 700 photos .... c'est tellement long à trier après ça. (ça suppose pas mal de passes)

Et puis quand tu es sur un WE particulier (genre t'as un pote qui court en championnat de France Supermot' et qui se classe 2ie sur la grille .... par exemple) bah t'es un peu dans l'ambiance, tu te mets un p'tit coup de pression genre "Lui il fait l'effort de se sortir les doigts et il fait une place de dingue ... si toi tu peux pas lui ramener au moins 5 clichés sympas pour qu'il garde ça en tête pendant longtemps ... t'es NUL !"

Et tu bÔMbwardes LÔ !



Mais globalement je shoot beaucoup moins et plus sûr qu'avant.

Et, je ne sais pas toi, mais quand j'entends un type déclencher à tout va à côté, ou dans un cadrage à chier, ou avec une lumière pourrie ... j'ai un petit rictus en me disant "Je suis encore nul en photo ... mais j'ai quand même progressé"  :-D

Merci pour le CR, les photos sont sublimes  :-*

Citation de: Kelias le 04 Février 2016 à 17:12:08
Merci pour le CR, les photos sont sublimes  :-*

Merci à toi :)

Citation de: rafale le 04 Février 2016 à 14:04:50
Et, je ne sais pas toi, mais quand j'entends un type déclencher à tout va à côté, ou dans un cadrage à chier, ou avec une lumière pourrie ... j'ai un petit rictus en me disant "Je suis encore nul en photo ... mais j'ai quand même progressé"  :-D

Carrément ! Mine de rien, on réflechi différemment à force, on progresse bien.

Par contre c'est frustrant de pas avoir le dossard Presse. J'en veux un pour l'année prochaine. Avec ça, t'es tranquille, tu te places ou tu veux. Tu te mets aux endroits qui vont bien. Sans ça, il faut jouer des coudes pour avoir un angle de vue sympa, et t'as plus qu'à prier pour ne pas qu'on te pousse ou que quelqu'un mette sa tête devant l'objo !