[vidéo] Le virus de la grimpe...

Démarré par pierô, 21 Janvier 2008 à 23:37:25

« précédent - suivant »

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

acid

avec le ZR-7 tu te mets a 90Km/H et louche, avec le Z750 c'est pareil mais a 110Km/H (spécial dédicace a papou)

pierô

Merci Acid...!  :-* :-* :-*

Je comptais bien la mettre ici un jour cette vidéo, car cette voie est vraiment exceptionnelle...
D'une rare beauté, le rocher prend des formes et des couleurs d'un autre monde. C'est vraiment une voie de rêve, parfaitement mise en valeur par les images de Laurent Triay (originaire des gorges du Tarn)

Ce bout de caillou a fait rêver des miliers de grimpeurs, même si seulement une poignée d'entre eux pouvait prétendre la gravir, eu égard à sa difficulté et la résistance nécessaire à sa réalisation.
L'Allemand Alexander Huber a été le premier à ouvrir une perspective alléchante en prouvant que cette ascension était possible, mais sans l'avoir équipée jusqu'en haut... Du coup, les plus forts grimpeurs du monde sont venus se frotter à ce mythe magnifique...

C'est une voie pétrie d'histoire, de doigts qui saignent et de bivouacs pour "faire le siège"...
Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur ce morceau d'anthologie, je vous colle le petit lien qui va bien...
La Rambla
SUNT VIRTUTIS RUPES ITER.....!

:V: Porte parole de ZR-7.ORG Canal historique... :V:

shrek

   Moi j'dis que c'est un truc de malade, :incline: comment peut-on tenir sur une paroi à je ne sais combien de mètre du sol, rien qu'à la force de ses doigts, et encore l'extrémité de ses doigts :bravo:
   Je me suis essayé à l'escalade quand je faisais mon service militaire, c'est le pieds, c'est génial, mais je ne suis pas taillé pour évoluer dans ce sport en tout cas :bravo: à ceux qui prennent leur pieds dans cette pratique...
comtois! rend toi! 
que neni ma foi!
tant que la cancoillotte coulera, de l'arbois tu boiras, et toujours droit tu fileras!

cpg

le tout c'est d'essayer d'avoir toujours au moins 3 points d'appuis ... et de maitriser le transfert de poids...

ensuite la taille de ceux ci dépendent de ta capacité physique...

pour les meilleurs très peu de surface suffit.... :-D  :sifflet:
<br />[move]en Abstinence tabagique depuis Fevrier 2008[/move]

shrek

on m'a envoyé cette , vous en pensez quoi?
comtois! rend toi! 
que neni ma foi!
tant que la cancoillotte coulera, de l'arbois tu boiras, et toujours droit tu fileras!

cpg

pour moi cela n'a aucun intérêt...  >/:<

mais ...je pense que tout sport a ces bourrins...  :-\
<br />[move]en Abstinence tabagique depuis Fevrier 2008[/move]

shrek

je voudrais surtout votre opinion sur le fait que cela soit réalisable ou pas?
parce que franchement à certain moment on se demande si ce n'est pas un montage!
pour le reste je trouve cela débile
comtois! rend toi! 
que neni ma foi!
tant que la cancoillotte coulera, de l'arbois tu boiras, et toujours droit tu fileras!

fab01

(Clavier dans les mains de Pierô  :-D )


Ce n'est pas un montage, c'est Dan Osman...
Un farfelu Américain qui a beaucoup fait parler de lui du temps où il vivait encore... Dan Osman était un fort grimpeur en salle et a toujours beaucoup médiatisé ses réalisations, comme beaucoup d'Américains d'ailleurs, qui n'ont pas le même rapport à l'activité puisque nombre d'entre eux en vivent et tombent dans le cercle logique du "sponsoring" et autres partenariats publicitaires...
Ca marche comme ça là-bas, on peut pas leur en vouloir de désirer en vivre, et leur pays le leur permet par son mode de fonctionnement...

L'escalade de vitesse ne représente pas un grand intérêt au niveau du plaisir de grimper ou de profiter du paysage, mais elle est un excellent exercice de confiance et de coordination des mouvements. Elle permet d'appréhender les mouvements dynamiques et d'acquérir dextérité et précision pour des mouvements plus extrêmes.
J'ai moi-même pratiqué ce genre d'exercices lorsque je m'entrainais beaucoup, dans des voies faciles pour délier les muscles après une grosse journée de grimpe. C'est un excellent exercice aussi pour parfaire sa capacité de lecture du rocher, et ainsi perdre moins de temps et d'énergie pour des voies plus difficiles...



Cette réalisation qu'on peut voir sur la vidéo n'a rien d'extraordinaire... C'est bien-sûr impressionnant pour quelqu'un qui connait mal l'escalade, mais la voie est extrêmement facile techniquement pour le niveau du grimpeur, et il faut savoir aussi que Dan Osman habitait juste derrière la falaise de Lover's leap en Californie... Inutile de vous dire qu'il allait y trainer ses chaussons presque tous les jours au réveil avant son petit déjeuner...! Il connaissait l'endroit mieux que sa poche et cette voie aussi, qu'il a dû gravir un bon milier de fois pour s'échauffer...! Les yeux fermés il n'y chercherait même pas les mouvements...!!

Bref, tout ça pour dire que cette vidéo n'est pas pipeau, tout ce qu'il y a de plus réel mais pas vraiment inconscient. Il faut remettre ça dans le contexte de sa vie et la situation de l'époque.

Pour info, Dan Osman est mort...
Il a voulu faire un "saut à l'élastique" avec une corde d'escalade pour la promo d'une des marques qui le sponsorisait... Le film publicitaire a tourné court au fond du lit de la rivière...

shrek

sur le coup, j'ai cru que c'était encore une vidéo du genre "jacquasse", un trompe-la-mort voulant se faire mousser sur la toile
sorry !!!
avec les explications de Pierô (par l'intermédiaire du clavier de fab :sifflet:) je tempère ce que j'ai dit et encore sorry pour mister Osman, RIP
comtois! rend toi! 
que neni ma foi!
tant que la cancoillotte coulera, de l'arbois tu boiras, et toujours droit tu fileras!

fab01

Citationje tempère ce que j'ai dit et encore sorry pour mister Osman, RIP

Tu sais Shrek... Il a récolté ce qu'il a semé ce gars...!
Il était fort grimpeur, mais aussi fort cinglé et le monde de la grimpe n'a pas toujours aprécié l'image qu'il a donnée de l'univers vertical.
Même si ses réalisations ont parfois été intéressantes, Dan a toujours préféré être égoïste, se montrer, prouver ses capacités et se faire mousser, alors que le monde des grimpeurs passionnés se fout de ce genre de considérations...

Dan n'a pas toujours respecté l'éthique fondamentale et tellement logique de l'escalade... Comme cette première ascension de la tour nord de Trango en Patagonie, qu'il a violée à coup de perceuse et de broches scellées alors que l'utilisation de ce type d'outils est parfaitement interdite en cet endroit sauvage... Il s'est empressé de vanter sa réalisation en se gardant bien de dévoiler sa trahison envers l'éthique locale.... Ce qui est inadmissible pour un grimpeur "populaire"...!!

Je ne porte pas spécialement dans mon coeur ce grimpeur, mais je lui accorde la tare d'être Américain... J'entend par-là qu'il a pu se laisser emporter malgré lui dans le cercle vicieux et incorrect de ce pays pour satisfaire les besoins ou les désirs de ses sponsors qui le faisaient vivre.
Les U.S ont ce défaut de coller un prix et une étiquette "commerce" a tous les mots qu'on peut écrire dans le dictionnaire, l'escalade n'échappe pas à ces règles, c'est un monde cruel...




Pour la petite histoire de sa mort, et pour illustrer mon attaque gratuite, en disant qu'il a récolté ce qu'il a semé.... Je m'explique...!
Dan Osman avait un contrat avec un fabricant de cordes, dont il devait faire la promo sous forme de clip vidéo. Il a décidé avec la production de mettre en scène ce fameux "saut à l'élastique" avec lesdites cordes... Les premiers essais se sont très bien passés.
Entre temps, Dan Osman se fait arrêter par les autorités de Californie pour détention de drogue dans sa voiture et port d'arme un peu louche... Résultat, il passe 2 mois en taule, la production paie sa caution, et Dan termine le film commencé avec la prod...
Et les cordes dans tout ça...?? Ben, on garde les mêmes, pourquoi se faire chier à en changer...?
OK, seulement, les cordes exposées 2 mois aux intempéries et surtout au soleil brûlant, ont perdu beaucoup de leur capacité d'absorption de l'énergie d'une chute. Dan saute et se tue bêtement pour une erreur que même un débutant n'aurait pas faite...!


Voilà, il n'avait qu'à changer ses cordes et il ferait encore le zouave aujourd'hui...!!
Paix à son âme, mais comme je l'ai dit, il l'a bien cherché...!

rafale

On a vu mieux comme pub pour des cordes effectivement, ça met pas trop en confiance du coup :langue:

Golfo

C'est surtout totalement stupide de faire du saut à l'elastique avec une corde d'escalade étant donné que celle-ci n'ont pas du tout les memes résistances et le travail élastique n'est pas le meme et perso je crois que si la corde n'avait pas cassé ce pauvre fou de Dan se serait brisé les os et aurait grandi de 30cm en moins de 1 seconde à la fin de la course de la corde. (mode fac de médecine off)


Sinon pour revenir au sujet, pierô je le trouve très beau et pour avoir fait de l'escalade malgré mon gabarit d'ours, et de l'escalade dans les calanques de marseille je sais de quoi parle pierô dans ce topic. Se retrouver en haut d'une falaise de calcaire sous le soleil et avec l'horizon bleu au loin dans une ouverture de crique ça vous rend humble, vraiment. Et je peux affirmer que c'est le seul endroit qui me rend fier d'etre marseillais (et non pas ce stade de m... >/:< )

rafale

Citation de: Golfo le 29 Avril 2008 à 18:23:42
[...] aurait grandi de 30cm en moins de 1 seconde


Pierô je le trouve très beau [...] malgré mon gabarit d'ours [...] les calanques de marseille je sais de quoi parle pierô [...] Se retrouver en haut d'une falaise de calcaire sous le soleil et avec l'horizon bleu au loin dans une ouverture de crique [...]


Pierô, il est grand temps de t'inquiéter là, c'est Fab qui va être jalouse.  :sifflet:

Golfo

 :ptdr: :ptdr: :ptdr:
t'es un ouf Rafale !!!  <D <D <D
je parlais du topic bien entendu !!! voyons pas de souci pour Fab j'ai aucune tendance de ce coté là
Ceci s'appelle de la manipulation de l'information je pourrais t'attaquer pour diffamation !!  <D

Allé je vais aller me servir une bière au bar

fab01

Message de Pierô...

CitationC'est surtout totalement stupide de faire du saut à l'elastique avec une corde d'escalade étant donné que celle-ci n'ont pas du tout les memes résistances et le travail élastique n'est pas le meme et perso je crois que si la corde n'avait pas cassé ce pauvre fou de Dan se serait brisé les os et aurait grandi de 30cm en moins de 1 seconde à la fin de la course de la corde. (mode fac de médecine off)


D'accord sur le fond de cette réflexion... Une corde de grimpe n'a en effet pas les mêmes caractéristiques de résistance et surtout d'absorption de l'énergie qu'un élastique...
Mais cet exercice reste possible sans danger malgré tout. Avec un point de renvoi et un frein au sommet qui pemette une démultiplication des axes de travail dans l'effort, une corde est largement en mesure de retenir une chute de toute sa longueur avec un poids jusqu'à 80kg, et ce sans engendrer de grâves traumatismes au grimpeur...!!
C'est très impressionnant, mais il faut savoir qu'une corde dynamique comme on en utilise pour l'escalade, ont des capacités d'allongement extrêmes... Ainsi, sous une traction d'environs 8 ou 900 N/mètre, les 60 mètres d'une corde dynamique s'allongent de plus de 15 mètres qui plus est avec progressivité...

Dan Osman a effectué une trentaine de sauts dans ces conditions extrêmes sans jamais être blessé ni choqué. Il a bien-sûr utilisé un baudrier adapté et renforcé au niveau des reins et du dos pour éviter les réceptions dans des positions délicates, mais les performances des cordes ne l'ont jamais trahi... En revanche, il lui fallait changer de corde pour une neuve à chaque nouveau saut... Ce qu'il n'a pas fait à sa sortie de prison pour ce nouvel essai...! Bougre d'âne...!

Pour vous donner un ordre d'idée, dans les conditions de test que subissent les cordes d'escalade avant commercialisation, on peut retrouver une moyenne de performance qui ressemble à ça :

Résistance avant rupture : 50 à 60 chutes de 5 mètres environs...
                                     25 à 30 chutes de 10 mètres...
                                     3 chutes de plus de 20 mètres...

Les caractéristiques et performances d'une corde sont rapidement altérées par l'exposition au soleil, à la chaleur ou à l'abrasion par les petite particules genre sable ou poussières... Mais le niveau de sécurité atteint par les dernières cordes du marché sont hallucinantes...

Par comparaison, dites vous bien que mon compagnon de cordée grimpait dans les années 55-60 avec des cordes en chanvre...qui pouvaient tout juste prétendre endiguer une chute de 4 ou 5 mètres avec un facteur aléatoire très important...!! Les progrès ont été fulgurants, et ont permis aux grimpeurs du monde entier de pouvoir "se lâcher" dans leur tête pour atteindre toujours plus de difficulté sans risquer la mort...!

Golfo

Eh ben dis donc pierô merci pour ces informations et autant de connaissances dont je suis toujours friand, en effet moi je voyais le gars accroché par les pieds comme dans un saut à l'élastique classique donc ça m'avait perturbé d'imaginer le truc et je pensais en sachant que les cordes bien que déformables n'était pas élastiques à ce point pour résister à une telle chute. Enfin c'est ce qui s'est passé pour ce pauvre fou de Dan
ps: t'aurait été un bon staps (étudiant en fac de sport) ;)

cpg

par contre j'ai vu des saut fait avec des cordes d'escalades, mais avec une encrage different que les elastiques...

En fait la corde est fixée d'un cote du pont passe par en dessous et remonte chercher le sauter de l'autre cote....

Ce qui fait que lors du saut il n'y a pas la secousse violente d'une chute verticale ..;mais un effet de balancier qui '"adouci" la violence du choc...ensuite c'est la balancoire pendant un bon moment....

Sinon en se qui concerne le dynamisme des cordes d'escalade ..c'est aussi ce qui les rend tres penible lors de remonter au prussik.... ou bloqueur....tu grimpes de 3 metre pour redescendre de deux...C'est loooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnggggggggg!!!!!

<br />[move]en Abstinence tabagique depuis Fevrier 2008[/move]

Coachi06

#37
Bon ca fait un moment que j'ai pas poster sur le détente et je tombe sur ce post !

Particulièrement intéressant, j'ai pratiqué 2 ans l'escalade (6a+ max (max max  :biggrin:)) j'ai adoré ca, j'ai commencé par la salle et puis ensuite la falaise malheureusement pour moi, j'ai peur du vide, j'ai pourtant essayer de m'y faire, mais rien n'y a fait...

Pourtant à la salle je passais des trucs de fou, mais alors la falaise....
Je me suis tellement forcé que c'est dégouté de l'escalade que j'ai arrété...

Et puis ya quelques jours l'idée ma retraversée l'esprit, et si je recommencais l'escalade ???

En fait ca me faisait tellement du bien, autant physiquement que mentalement, malgré ces trop gros efforts pour vaincre ma peur du vide !
Pour finir je pense qu'un de ces quatres je vais me refaire une session, j'ai toujours mes chaussons  et mon pti sac de pof qui m'attendent... 0(0

En ce qui concerne les vidéos, je me permet de faire un peu de publicité pour des films d'escalade (assez rare),
ils sont filmés, montés, distribués par Marc Cotto par l'intermédiaire de 9D Video.
Pour ceux que ca pourrait intéressé, je pourrais surement avoir quelques DVD... 0(0

Pour info ma mère est partie en Jordanie avec Marc Cotto pour filmer l'escalade dans le Wadi rum  ;)


pierô

#38
WWouahouuu... Extra Coachie... La Jordanie...! Ta mère a dû vraiment se régaler au Wadi Rum, c'est un paradis pour grimpeur amoureux de grands espaces...!
:-* :-* :-* :-* :-* :-*


Bon, aujourd'hui je vous emmène moins loin que la Jordanie, mais on a des sites sympathiques aussi en France... La preuve...!  :-D
:V:

Comme certains d'entre vous le savent déjà, la semaine avant la concentre, nous avons eu la chance Fab et moi, de vivre quelques jours inoubliables dans les pierriers et les sentiers des Calanques...
Voici un post pour vous faire partager une infime partie de l'ambiance extraordinaire qui reigne en ce lieu...



Il est déjà bien tard lorsque nous garons la petite voiture de Fab sur le parking de Luminy...
Nous chargeons les sacs aussitôt et marchons sans plus attendre vers le bonheur...
La nuit est claire, le silence est agréable, et nous nous enfonçons dans la pinède d'un pas feutré afin de ne pas troubler la quiétude du sous-bois...

Je respire déjà. Les odeurs de provence me font chavirer, et mille souvenirs se bousculent en moi chaque fois que je marche vers ces Calanques.
Il fait nuit, il n'est pas encore temps de profiter du paysage grandiose qui se cache à quelques centaines de mètres, et pourtant je le sens déjà... Je sens la mer toute proche, on pourrait presque l'entendre...!
Quelques oiseaux nous accueillent de leur chant malgré l'obscurité, et notre marche nous mène aux portes d'un autre monde. Nos mains se lient de complicité, et nous absorbons sans un mot la simplicité invisible qui nous entoure...

Après une petite demi-heure de graviers crissant sous nos semelles, nous débouchons sur le plateau, nous y sommes... La porte des Calanques, la porte vers le rêve...!!
La mer scintille sous la lune, et le ciel clair laisse transpirer les formes inquiétantes du rocher glissant sur l'eau. Pas un nuage, pas un brouillard...
Encore un effort de marche jusqu'au belvédaire, et nous profitons d'un panorama insolite sur une grande partie du massif. Découvrir les Calanques la nuit est assez bouleversant, et même moi qui les connais assez bien, je reste chaque fois émerveillé par tant de beauté immobile, tant d'immensité silencieuse et paisible...

Sur notre bout de caillou, nous respirons à plein poumons la brise marine qui effleure nos visages...
Elle est douce, comme la caresse d'une main maternelle sur la joue d'un enfant, comme un pétale de rose posé sur une lèvre, c'est le baiser sensuel d'une nature accueillante...
Je me sens revivre, j'ai les larmes aux yeux d'une joie indescriptible qui envahit les moindres recoins de mon corps, je me sens chez moi, tout simplement...

Mais la contemplation n'est pas éternelle, et nous devons trouver un bivouac, nous reposer et être en forme demain pour marcher. Nous dormirons cette nuit, à l'abri d'un pin tordu fiché dans les cailloux, au sommet de la falaise du Crêt St Michel... Plafond d'étoiles, chambre spacieuse, des mains pour quelques caresses partagées... Qu'espérer de mieux...? Je m'endors dans les bras de Fab, plus heureux que jamais. Nul besoin de rêver ce soir, nous vivons dans un rêve, nous sommes le rêve...!


Au réveil, nous trainons un peu...
Juste ce qu'il faut pour profiter de notre liberté, pour sentir combien le temps qui passe nous est égal...
Le temps d'un petit déjeuner paresseux tandis que le soleil grimpe doucement dans l'azur...

Puis nous partons, bien décidés à parcourir ce manteau de steppe aride et desséché pour nourir nos yeux de la grandeur alentour...
La vue en contrebas du bivouac est pas mal...! Aiguille de Sugiton au premier plan, avec une vue d'ensemble sur la grande bleue... On distingue même le semblant de sentier que nous allons emprunter au milieu de la photo...



Nous attaquons fort, en s'engageant sur l'ancien accès à l'aiguille de Sugiton par le Belvédaire. Un premier test pour Fab dans un passage de désescalade assez vertigineux... Tout se passe bien malgré sa petite appréhension et nous continuons à nous faufiler entre les buissons épineux en direction de l'aiguille...




Nous arrivons enfin à l'aiguille où nous posons les sacs pour une pause rafraichissante sur une terrasse calcaire des plus agréable... Quelques clichés en vrac pris pendant la marche...!






























Les Calanques ne me mentent jamais, elles sont chaque fois la promesse de moments forts, la certitude de me sentir bien et détendu. Les formes sont parfaites, les rochers attirants, les couleurs éclatantes...
Et le sourire sur le visage de Fab suffit à me rassurer sur ses impressions... Son regard en dit long sur le plaisir éprouvé. Je suis tellement heureux de lui faire découvrir cet endroit dont je suis amoureux... C'est un bonheur indescriptible et sans égal.

Ici, chaque heure de la journée apporte une lumière spéciale, chaque détour de sentier est l'occasion d'une surprise, chaque caillou gravi en dévoile un plus beau encore... Et c'est ainsi que nous poursuivons notre marche, qui devient monotone mais tellement enrichissante... Nos yeux se nourrissent de couleurs, tous nos sens sont portés vers la nature généreuse et puissante. Et nous marchons... Nous marchons, toujours en silence...

Pour une première journée, j'ai peut-être vu un peu gros. En effet, Fab ne le sait pas encore, mais j'ai prévu bivouaquer au sommet de la Candelle... La Candelle, à pieds, cela signifie qu'il faut emprunter le "couloir du Candellon", un passage de marche plutôt sportif qui passe dans un couloir étroit encombré d'éboulis et de gros blocs de calcaire échoué là pêle-mêle... En d'autres mots, c'est une bonne bavante d'1h30 pour environs 300 mètres de dénivelé seulement, mais qui durcit bien les mollets et fait marcher les poumons... En image, ça donne ça :



Le couloir en question longe le pied de la face rocheuse, dans l'ombre... Je l'emprunte très rarement, et seulement pour redescendre après avoir gravi l'une des merveilleuses voies d'escalade qui courent un peu partout sur ce grand pic.
Nous attaquons donc cet obstacle comme des gagnants, et adoptons un rythme plus modéré pour supporter l'effort.
Le couloir est très beau, très profond et assez impressionnant avec cette grande muraille qui nous toise de 150 mètres... En se retournant, on peut voir en face le cap Morgiou, plateau pelé qui s'avance sur la mer tel un navire échoué.



Ce cap Morgiou sera le lieu de notre dernier bivouac, un bout du monde comme on en fait plus...!




L'astre décline déjà dans le ciel, alors que nous nous approchons du sommet convoité. La montée se passe bien, à un rythme raisonnable... Je me répète souvent à mesure que mes pas se succèdent, qu'il vaut mieux mille fois descendre ce couloir que d'en atteindre le sommet...!! C'est assez éprouvant, mais nous avançons.
La fin réserve une surprise que je me suis bien gardé de dévoiler à ma Fabulette...!
Un passage vertigineux à flanc de rocher, où il faut s'aggriper à une chaîne tout en posant ses pieds dans les anfractuosités du rocher. Rien de très difficile, mais un vide accentué par les formes élancées de la falaise qui donne toute sa mesure à l'entreprise...!

Fab doute, elle peste un peu, hésite, puis prend son courage à bras le corps et se lance dans ces quelques pas délicats... BRAVO ma libellule...!! Tu viens de réussir un des morceaux de marche les plus costauds du massif...!!
Rien que ça...! (il y a bien d'autres passages plus terrifiants encore, je les réserve pour une prochaine fois)


Nous pouvons maintenant atteindre le plateau sans plus d'effort, et profiter pleinement d'une pause bien méritée...
Je sais, j'avais prévu de passer la nuit au sommet de la Candelle et nous n'y sommes pas encore, mais ce dernier test de bravoure était limite pour Fab, et il nous faudrait encore gravir une trentaine de mètres qui ressemblent davantage à de l'escalade qu'à de la marche...

Tant pis, elle n'est pas chaude pour se lancer là-dedans, nous resterons donc ici, sur cette dalle tiédie par la chaleur de la journée, avec vue imprenable sur les deux côtés du massif...!! Le paradis sur Terre...!!!



Un très bon endroit de bivouac, car nous avons la chance que le vent soit endormi... Calme plat, pas un souffle.
J'ai connu cet endroit en pleine tourmente et je peux vous dire que l'ambiance peut y changer du tout au tout... Un jour paradis, le vent, le froid et la pluie peuvent en faire un véritable enfer...
Je regrette simplement de n'avoir pu faire découvrir à mon aimée le sommet de la Candelle, car nous y aurions trouvé un coin absolument fantastique que j'affectionne particulièrement... Une petite plage d'herbe verte au sommet des voies, entourée de rocher, abritée du vent avec quelques pins rassurants. Un endroit où je traînais souvent il y a quelques années, un endroit de solitude et de tranquillité absolue...
Je garde donc ce secret, connu seulement par une poignée de grimpeurs très curieux...


Quelques regards jetés autour de nous, de chaque côté, où que nous posions nos yeux ce n'est que plaisir et beauté.








Et le soleil plonge lentement derrière l'abîme liquide... A mesure que la clarté s'estompe, nos deux corps se rapprochent pour se tenir chaud, nous sommes bien, nous buvons le calme comme un élixir de béatitude. Le silence est feutré, plus rien ne bouge, plus âme qui vive autre que nous deux, petits bouts de chairs perdus sur notre caillou immense... Que c'est bon, voluptueux, apaisant, presque irréel...






Dans les derniers flamboiements de lumière, nos yeux s'éteignent peu à peu, puisant dans l'ombre de la mer les images de nos rêves.


















Seconde journée, second bonheur, nouvelle naissance du soleil, éternel renouvellement de la vie...
Nous nous éveillons paisiblement, et nous étirons comme deux matous profitant de leur vie nonchalante.
Le temps qui passe n'a plus de prise sur nous, à quoi bon s'occuper de l'heure...?
Nous avons tout notre temps pour vivre au rythme de la Terre, pour nous lever avec la lenteur exaspérante du soleil.
Le petit matin dans les Calanques est aussi agréable que le crépuscule...
Personne.
Il n'y a de bruit que le silence.
La mer d'huile n'est pas encore souillée par le tranchant des navires, l'air n'est pas encore pollué par les marches bruyantes des touristes, tout est somptueux, silencieux, respectueux...
J'aprécie ce moment de quiétude avant de mettre le réchaud en branle pour le petit déjeuner.
Nous partageons un thé brûlant avec quelques tartines, sans oublier les indispensables carreaux de chocolat. (enfin, indispensables surtout pour Fab)

Mais le soleil grimpe de plus en plus vite à la corde des cieux, et nous sentons déjà que la journée sera chaude...
Les couleurs explosent sur le rocher immaculé, et ce renvoi de lumière nous éblouit au sens propre.
Nous décidons alors le départ, après avoir fait place nette et chargé les sacs.
Il ne reste aucune trace de notre passage, nous pouvons partir tranquilles...
Nous avons pris grand soin de nous poser pour la nuit, sans blesser la nature, sans laisser nos traces d'hommes sagouins et maladroits... C'est toujours un plaisir pour moi de prendre soin de ce qui m'entoure, et souvent même, je ne peux m'empêcher de ramasser un ou deux bouts de mégot qu'un malotru aurait abandonné dans ce sanctuaire.

Même si j'ai osé le soir tombant, allumer un petit feu avec mille précautions (chut, c'est strictement interdit...), j'ai pris grand soin ce matin d'en disperser les traces, de recouvrir chaque cendre d'un morceau de pierre blanche.
Bien malin celui qui pourrait deviner qu'un bivouac a eu lieu ici cette nuit...




Satisfait du ménage, je peux alors laisser mes yeux trainer sur la mer, profitant du spectacle jeté sous nos pieds.
On peut voir ici une vue surplombante du cap Morgiou, où nous dormirons après demain...
Et au fond, comme flottant sur les vagues, la merveilleuse île de Riou qui éveille les rêves les plus fous d'apprenti Robinson... Un véritable attrappe-songes devant lequel je me suis déjà extasié tant de fois...
















Nos jambes sont maintenant réveillées, et nous avançons vers les falaises du Devenson... Le chemin est paisible comparé à la veille, et c'est une partie de rigolade que de rejoindre les crêtes un peu plus loin...
Les Calanques au printemps sont un émerveillement...
Malgré l'extrême aridité et la sécheresse du sol, une myriade de fleurs multicolores embellissent les chemins. C'est tout le massif qui se pare de ses plus beaux bijoux, et la marche n'en est que plus délectable...
Nous faisons quelques pauses, histoire de se pencher sur quelques fleurs écloses. Toutes plus délicates et fragiles les unes que les autres, toutes plus éclatantes et uniques dans leur robe de couleur...













Je suis chaque fois ébahi par l'adaptation de ces êtres fragiles dans un milieu tellement hostile. Les pétales les plus frêles parviennent à s'insinuer entre les cailloux, et les racines tiennent par je ne sais quel miracle au plus profond de la roche... Mais comment font-elles...? Où se nourrissent-elles...? C'est un mystère magnifique, incompréhensible.
Ce n'est pas la végétation luxuriante et grasse de nos forêts Normandes ou les vallons humides de l'Auvergne boisée, mais la flore est partout, avec une incroyable diversité... C'est de toute beauté...!!


Jetez donc votre sac au pied de ce pin maritime... Il vous attend depuis cent ans, et même bien plus. Il n'attend que vous pour offrir son ombre salvatrice et rafraîchissante. Solidement ancré dans les profondeurs du calcaire, il est beau, noueux, torturé, battu par les milles attaques du mistral et mordu par la bise de l'hiver... Mais il se dresse fièrement, étalant avec grâce ses bras interminables au dessus de la mer.


Ce genre d'images me rend fou... Fou de joie...
Demandez à Fab, je suis capable d'en pleurer tellement j'éprouve d'émotions à noyer mes yeux dans cette nature surprenante. Je ne me lasserais jamais de ce qui nous entoure et qui est si beau, si incroyable...












Et nous avançons, marchant toujours dans un silence complice...
Avant d'aborder les crêtes du Devenson, nous passons devant l'un des plus impressionnants volumes de roche du massif. Ce bout de rocher a fait frémir des générations de grimpeurs du monde entier, et aujourd'hui encore, "la Concave" garde une réputation très sérieuse pour quiconque voudrait en faire l'ascension...
C'est tout simplement le plus gros surplomb de la région. Pas moins de 130 mètres de haut pour un dévers de plus de 60 mètres... Imaginez un peu...!!
Nous avons de la chance aujourd'hui, il y a même une cordée dans la face. Si si, cherchez les grimpeurs, ils sont tous petits mais ils sont bien là...! J'ai les mains qui suent à l'idée d'être à leur place, l'envie de grimper me démange sérieusement...



Bon OK, ils ne sont pas dans la voie la plus délicate, mais c'est une entreprise sérieuse à ne pas prendre à la légère.
Beaucoup de grimpeurs se sont fait piéger par la nuit sur cette falaise et ont eu droit à un retour par hélicoptère...
Par ailleurs, j'avoue ne m'être jamais frotté à ce caillou... Trop difficile techniquement, couleurs et formes du rocher très impressionnantes, il faut avoir un entraînement intensif pour espérer sortir de ce piège géant sans prendre de risques...












Finalement, notre marche nous pose au sommet des crêtes du Devenson, d'où nous avons une vue imprenable sur le cirque de falaises en contrebas... Ici, c'est mon fief...! Un de mes secteurs favoris...
Le cirque du Devenson : sauvage, peu fréquenté, peuplé de voies aussi vieilles que l'histoire de l'escalade dans les Calanques... Un mythe, une grandeur unique et une ambiance à tomber par terre... Un isolement certain aussi, et c'est sans doute pour cette raison que j'affectionne particulièrement cet endroit...
On y trouve les voies les plus magnifiques, les plus pourries, habillées de vieux pitons rouillés par le sel de mer, des vieilles cordelettes rongées par l'humidité, des vestiges de bivouac d'il y a fort longtemps...
Le rocher y est tantôt parfait, tantôt terrifiant... Toujours envoûtant...
L'accès est difficile, la retraite souvent délicate...
Bref, le Devenson, c'est mon bonheur de la grimpe. J'y ai vécu parmi mes plus belles émotions de grimpeur...
Vu du haut bien-sûr, c'est beaucoup moins impressionnant, mais ça donne quand même une idée :















Du haut de ces falaises, plus de 200 mètres nous séparent de la grande bleue, et l'impression de vide est saisissante, presque étourdissante... J'aime... J'aime y regarder les gabians qui se jouent de l'espace et plongent dans le vide, portés par leurs larges ailes blanches...
Je ne me lasserais jamais de ce spectacle de formes et de couleurs.
C'est un paradis pour grimpeur en mal de solitude... C'est mon paradis...!

L'envie de poser mes doigts sur le rocher est de plus en plus pressante, le désir de m'évader, d'enfiler mes chaussons et de me laisser happer par cet océan de calcaire me taraude... Je suis à deux doigts de craquer, d'abandonner Fab en haut des falaises pour me fondre en dessous et disparaître dans un rêve...!

Mais non, je reviens brusquement à la réalité, je sens sa main tiède sur la mienne, ses yeux sont perdus vers la mer, vers on ne sait où... Puis nous nous regardons, échangeons un sourire, et ma fureur du moment s'évanouit dans son regard profond... Je ne te quitte pas ma Fabulette, même pour un plaisir égoïste de grimpeur en manque...













Il est temps de prendre le chemin du retour... Déjà... Nous sommes à peine arrivés, et il nous faut déjà s'arracher à ce morceau d'espoir et de beauté. La marche jusqu'au prochain bivouac promet d'être assez longue, et on ne doit pas trainer si on veut s'installer avant la nuit.
Nous faisons donc machine arrière et retournons sur nos pas pour rejoindre la grotte de l'Ours où nous dormirons pour notre troisième nuit...
Nous devons donc repasser par la Candelle et prendre un chemin plus facile que le couloir (Fab le surnomme maintenant le "couloir de la mort") pour trouver une chambre...

Au passage, j'en profite pour observer quelques grimpeurs sur la célèbre "Arête de Marseille", qui suit le fil de la Candelle. Voie historique facile, grande ambiance par mistral, vertige et très belle photo je trouve... (surtout la seconde...)






Je passe rapidement sur notre troisième bivouac, l'endroit reste secret, on va quand même pas tout vous révéler hein...!!
Je peux juste dire que la dalle de rocher est accueillante, que les martinets nous ont tenu compagnie au coucher du soleil en nourrissant leurs petits, et que les chauves souris ont pris le relai en fin de soirée...
A l'abri du rocher, discrètement cachés, nous avons là encore passé une excellente nuit, plus qu'agréable...

Juste une petite photo de l'endroit en question :













Le lendemain, nos pieds nous portent vers le cap Morgiou...
Nous ne manquerons pas un arrêt obligatoire au petit port de pêche du même nom pour faire le ravitaillement d'eau, car nos réserves sont à sec... Et sans eau dans les Calanques, c'est mal barré...!!
La descente vers Morgiou, pentue mais assez rapide, suivie d'un petit pierrier agréable à "surfer"...




Enfin, après quelques heures de marche et plusieurs pauses pour trouver l'ombre qui est très rare sur le plateau, nous arrivons au bout du cap Morgiou... Encore un endroit magique, très aride, battu par les vents et plutôt isolé...
Il existe à cet endroit, à 60 mètres au dessous des flots, une grotte préhistorique appelée grotte Cosquer (du nom de son découvreur aventurier) très célèbre... Autrement dit, à l'époque de nos ancêtres troglodytes, le niveau de la mer se trouvait plus de 80 mètres en deçà du niveau actuel...
Imaginez donc les possibilités d'escalade de l'époque...!!!!!!





Une fois de plus, ce ne sont que beautés écrasantes, bleu profond de la Méditerranée, rocher exaltant et râpeux, pins tordus enracinés dans le caillou, petits tapis de fleurs, goélands qui planent en silence....









Vous voulez la trombine de Fab...? La voici...!
Mais si on la voit... Ho, faites pas vos difficiles hein...!




Bon allez, une deuxième pour vous faire plaisir...
Nous avons dormi à cet endroit... Bien tranquille, comme vous voyez, la mer à deux pas, personne pour nous importuner, bref, que du bonheur là encore...












Je vous met une série de photos sans commentaires, car les mots ne suffisent plus, et rien ne sert de causer devant le chef d'oeuvre de la nature...















Je termine ce séjour de bonheur avec une petite série sur le dernier soir avant la tombée de la nuit...
Aucun moment ne ressemble à un autre, c'est la magie de mère nature... Son pouvoir est sans limites, la surprise est toujours là, chaque jour, chaque heure, chaque minute... C'est un éternel régal pour les yeux et le coeur...


Profitez-en...



























Voilà les aminches... En quelques images, vous aurez pu partager un peu de notre joie à Fab et moi, d'avoir eu cette chance de passer quelques jours dans les Calanques...
J'espère que ce petit reportage photo vous donnera envie d'ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure...
J'espère que vous avez pris plaisir et que vous vous êtes évadé un peu de la réalité...

Pour nous, cette escapade a été un grand bol d'oxygène, une bouffée vivifiante et une impression de bout du monde certaine. Comme à chaque fois que je rend visite aux Calanques, elles ont su m'accueillir avec tout ce qu'elles ont de meilleur à offrir, et je pense que Fab a aussi été touchée par tant de simplicité et de grandeur mélangées...

Je la remercie du fond du coeur d'avoir partagé cet instant de voyage à portée de nos doigts...
J'ai pris énormément de plaisir, même si j'ai peu grimpé, car je n'y allais pas pour cela...
(J'ai quand-même enfilé les chaussons pour une traversée solo mémorable sur les lames de rasoir de la Triperie au cap Morgiou... Une dentelle de rocher où il vaut mieux ne pas tomber, sous peine de finir découpé en lambeaux...)

J'y suis allé pour te faire partager mon jardin secret ma Fabulette, pour me faire voir dans l'élément le plus naturel qui puisse être pour moi, et j'espère que tu as vu que j'y étais le plus heureux...

Voilà l'endroit de mes rêves, l'endroit où je voyage tant de fois dans les songes de la nuit, l'endroit où je me sens si bien... Comme un semblant d'idéal...
SUNT VIRTUTIS RUPES ITER.....!

:V: Porte parole de ZR-7.ORG Canal historique... :V:

schumi

c'est tres joli, dommage que j'ai le vertige


Sujets Similaires (5)