La brise de l'Amour glisse sur les collines.
Elle descend des nuages pour couler en pluie fine,
Arrose les alentours d'une tiédeur divine,
elle est un bel orage, douceur qui dégouline...
Mes yeux dans les nuages, flânant dans les labours,
J'ai humé l'odeur suave de la lumière du jour,
Cherché dans les feuillages le coucou de retour.
Mais, caché par l'ombrage, j'ai découvert l'Amour...
Il s'y était blotti, invisible et tapi,
Dans ce coin de nature paisible et sans souci.
Pour ne pas l'effrayer je me suis accroupi,
Me cachant dans les herbes sans plus faire aucun bruit...
Alors il s'est montré, voletant tout léger,
Picorant ça et là, quelque invisible baie...
Fasciné par cet ange en lisière de forêt,
Je suis resté sans voix, totalement subjugué...
Transpirant la douceur, rayonnant de tendresse,
J'étais comme impuissant, étourdi par l'ivresse.
Séduit comme un enfant par cette délicatesse,
J'écoutais le doux chant de ce conte de princesse...
Et puis sans crier gare, ses yeux m'ont découvert.
Complètement pétrifié par ses deux diamants verts,
J'ai cherché vainement à me mettre à couvert.
Mais il était trop tard, je me suis laissé faire...!
De ses ailes fragiles dont j'ai senti le souffle,
Elle s'est vite approchée d'une danse sans esbrouffe.
Puis s'est posée légère, devant moi sur une touffe.
Assailli d'émotions, un sentiment m'étouffe...
Je me suis laissé choir, ouvrant mon coeur de pierre,
Et elle de son perchoir, pétrie de belles manières,
M'a redonné espoir en battant des paupières...
Je n'ai rien pu faire d'autre, qu'offrir mon âme entière.
Bon, celui-ci est un peu gnangnan diront certains, mais bon tant pis...
De toute façon, il est pour Fab, peut-être lui plaira-t'il...?!