Le ciel triste et glacé de ce mois de Décembre,
Ce vent sourd et puissant, chargé d'humidité
L'ultime feuille tombée de nos forêts fanées...
Aucun doute ne subsiste, l'hiver est bien campé.
A travers sa fenêtre, le motard attristé,
Ressasse sans relâche ses souvenirs d'été.
Et il trace de son doigt sur la vitre gelée,
les courbes imaginaires qu'il aimerait retrouver.
Sans conviction aucune il lit dans les nuages,
Que cette journée maussade s'écoulera sans virages.
Il erre dans son salon, comme un lion dans sa cage
Rongeant son amertume en contenant sa rage.
Mais c'était sans compter sur son esprit rebelle.
Sa volonté cachée soudainement se révèle,
Et c'est dans cet élan, inconscient mais fidèle,
Qu'il se retrouve dehors à chevaucher sa belle...
Qu'importe le blizzard qui hurle sa chanson,
La morsure de la bise n'atteind pas sa passion.
L'homme en vient à sourire et fredonne sans raison,
Faisant fi du ciel gris, ignorant les frissons...
L'hiver est austère mais je le vois si beau...
Sous sa robe d'élégance, habillé de silence.
Les squelettes givrés des arbres sans chapeaux,
Me tirent la révérence de leurs grâcieuses branches.