Un retour chaotique !
A croire que Dame météo avait fait un deal avec nous : "Pas de grosse pluie durant le séjour (quoique...) mais dès que vous repartez, j'vous en mets plein la gueule !"
Bah putain...on a été servi !
Tout a commencé deux jours auparavant. JT de 20h, puis météo de notre chère Catherine et là que vois-je ? Un beau temps de merde comme on aime sur tout le quart nord-est. Pluie, risque d'orage... On avait déjà pas envie de repartir, alors quand on a vu ça on s'est demandé pendant une demie-heure si finalement on allait pas resté encore deux trois jours
Nan, techniquement c'est pas possible ! Pis bon, on n'est pas de lopettes heeeiiinnn ! (à prononcer avec l'accent qui va bien).
Bref, nous voilà samedi, il est 8h, y'a un temps correct jusqu'à présent. On prépare les sandwich pour le midi, les boissons (non alcoolisées ce coup-ci) pis on se prépare tout doucement. Tout doucement. Vraiment touuuuut douuuuuccceeeemmmmennnt. Bref, il est 11h on n'est pas encore parti !
Quand j'vous dis qu'on n'avait pas envie de partir !
Conscient qu'on allé être trempé, on n'a, forcément, pas opté pour la tenue de pluie (logique...'tin ces nordistes...) excepté le cousin qui a revêtu sa tenue de cosmonaute anti-pluie. Max et moi, cuir, cuir et cuir (la moustache était fraichement rasée...). Les filles prennent dans la voiture le plus gros de nos affaires, tant mieux ça nous arrange.
Bon allez on décolle ! Une quarantaine de minutes plus tard...on est trempé, jusqu'aux couilles
. On s'est prit une saucée sur la gueule à hauteur de St Dié des Vosges. Quand on sait qu'il nous reste juste 5h de route, on se dit que ça va être rigolo ce retour ! D'façon on n'a pas le choix, faut y'aller hein !
Les bornes défilent tout doucement, les bonhommes sont gelés et trempés. Je sens que dans les bottes les orteils baignent. Le moindre contrôle d'angle mort est une épreuve : la pluie vient vous fouetter le cou à chaque rotation de la tête. J'vois pas grand-chose, j'remarque que de l'eau s'infiltre entre l'écran et le pinlock, joyeux ! Décidément il est à chier ce pinlock HJC. On se prend de belles bourrasques dans la gueule et on a le droit à quelques virgules lorsque le revêtement change. Bref, c'est le Viet-Nam fils !
Pause ! Pause ! J'ai dit pause ! Nan là sérieux faut qu'on s'arrête on ne voit plus rien, même pas les veilleuses des véhicules devant nous, ça devient dangereux. On profite d'un abris pour y mettre les meules.
On défait les affaires pour manger un morceau, on pose les gants sur les pots histoire de les sécher un poil et on casse la croûte. A coté de nous on entend ça :
"Putain ce qui drache !"
"Ah, vous êtes du Nord vous !"
Eheh, on les repère toujours ceux là ! Du coup, on se tape la discute avec un couple de nordistes. Ça réchauffe le cœur, et le petit café qu'ils nous offrent réchauffe les mains et les bonhommes !
Allez, on va p'tète s'y remettre les gars parce que à ce rythme là on n'est pas rentré !
On profite d'une accalmie pour reprendre la route. Pendant les deux heures qui vont suivre on aura droit à quelques gouttes, mais rien de méchant. On marque une pause essence à hauteur de Vitry le François. Ça gronde, un orage éclate, finalement on opte pour s'arrêter dans le centre commercial du coin et attendre sagement que ça passe.
Sur l'autoroute, une petite mésaventure pour le cousin. Il avait positionné sur ses sacoches cavalières les bâches prévues pour. Sauf qu'en roulant, l'une d'elle s'est détachée et virevoltait jusqu'à ce que je m'en aperçoive. J'lui fais comprendre qu'il faut qu'on s'arrête en lui montrant des doigts le soucis. Je le vois hausser les épaules et faire mine "Nan nan t'inquiètes, on continue". Ouais bah 2 minutes plus tard je le vois ralentir dangereusement et se positionner sur la bande d'arrêt d'urgence. Ah ouais, bah la bâche en question est venue se foutre dans l'étrier de frein AR ! Donc nous voilà comme 3 couilles sur la BAU, à démonter un étrier de frein et à retirer la bâche prise dans ce dernier.
On repart tranquillement en ayant pris soin de refixer l'autre bâche de l'autre sacoche, histoire d'être certain que ça ne se reproduise pas. Une demi-heure plus tard, j'vois au loin un ciel bien chargé, le genre de ciel que tu sais que ça va pas tarder à te tomber sur la gueule. Merde alors, j'aurai du être météorologue moi ! Dix minutes plus tard on se reprend une bonne drache. Pas la petite pisse de rien du tout, j'parle du gros truc qui te tombe dessus, qui te trempe en une micro seconde alors que tu commençais seulement à sécher de la précédente averse, et qui fait que tu vois strictement rien. On esquive de justesse les quelques voitures qui roulaient au pas, surement surprises par la pluie qui nous tombe dessus, sauf que sans feux allumés c'est moyen quoi... On se stationne sur la bande d'arrêt d'urgence avant de comprendre que c'est trop dangereux pour nous. Ni une ni deux, on prend la sortie suivante et on se met sous un pont en attendant que le déluge passe. La chaussée s'est transformée en petit cours d'eau, et durant le passe de l'orage, on avait de l'eau jusqu'à hauteur de la jante !
On attend une quinzaine de minutes avant de reprendre la route. Une heure plus tard on approche de St Quentin, c'est ici qu'on largue Max80. Un petit café, un croissant et ça repart direction Amiens. Il nous reste une petite heure. Les pilotes sont fatigués et gelés. On a qu'une hâte c'est de se rentrer, d'accrocher le cuir, de vider les bottes et de se foutre au bain ! Putain de retour, mais putains de vacances !