Bonjour à vous chers amis du forum. Je suis content de vous retrouver pour un nouvel essai :] Aujourd'hui, j'ai eu la chance de mettre mes mains sur le guidon de la grosse routière des hommes verts !
Kawasaki Z1000 SX
(modèle 2011)
Miam !
Fiche Technique (honteusement volée à Moto-net.com)
- Moteur
Type : quatre cylindres en ligne, quatre-temps, double arbre à cames, 16 soupapes, refroidissement liquide
Cylindrée : 1 043 cc
Alésage et course : 77 * 56 mm
Taux de compression : 11,8 :1
Alimentation : injection électronique avec papillons secondaires ovales
Couple du moteur : 110 Nm à 7 800 tr/mn (95 Nm à 7 500 tr/mn en France)
Puissance : 138 ch à 9 600 tr/mn (106 ch à 9 100 tr/mn en France)
- Dimensions
Longueur : 2 105 mm
Hauteur de selle : 820 mm
Garde au sol : 135 mm
Angle de chasse / chasse : 24,5 ° / 102 mm
Empattement : 1 445 mm
Poids tous pleins faits : 228 kg (231 kg avec ABS)
Capacité du réservoir d'essence : 19 litres
Pneu avant : 120/70/17
Pneu Arrière : 190/50/17
Montes d'origine : Bridgestone BT-016 R
- Partie cycle
Cadre : double poutre en aluminium
Fourche : inversée, 41 mm de diamètre, réglable en détente, compression et précontrainte
Suspension arrière : mono-amortisseur à gaz horizontal de type Back-Link, réglable en détente et précharge
Frein avant : double disque en pétale de 300 mm, étriers radiaux 4 pistons
Frein arrière : mono-disque en pétale de 250 mm, étrier simple piston
- Transmission
Transmission finale : par chaîne
Embrayage : multi-disques à bain d'huile
Boîte de vitesse : Six rapports
- Instrumentation
Console de bord : mi analogique (compte-tours), mi digital (vitesse, odomètre, deux trips journalier, jauge à essence, heure)
- Informations commerciales
Prix : 12 499 € et 13 499 € avec ABS
Garantie : deux ans, pièces et main d'oeuvre
Disponibilité : Première ou deuxième semaine de décembre 2010
Principales options : sacoches latérales (35 litres, 5 kg max chacune), top-case (39 litres, 3 kg max), protections de carénage, capot de selle monoplace, poignées chauffantes, protections de fourche (prix non communiqués)
Coloris : Vert "lime green" et noir ou noir ébèneJe ressors de la concession tandis que le moteur chauffe tranquillement. Le gars de la concession me montre comment régler la bulle sur les 3 positions proposées, je prends mes marques, et c'est parti !
Belle bête, non ?
Commençons par le ressenti aux commandes : posture de corps très droite, je suis assez surpris. Etant donné l'aspect de l'engin, je m'attendais à une position de conduite plus typée "sport". Il n'en est rien, et à dire vrai j'ai trouvé les demi-guidons très bien placés, la position du buste est idéale pour manger du kilomètre. En revanche je dois avoir des pieds mal formés, ou alors j'ai acheté sans le savoir des bottes appartenant à un clown chaussant du 52, car une nouvelle fois j'ai trouvé que les platines de repose-pied étaient à chier. Trop saillantes, trop peu larges, trop pas. Non vraiment, trop pas glop. C'est un détail minime mais autant la position de conduite sur tout le corps (bras, buste, jambes) était excellente, autant le placement des pieds était à revoir.
Le poste de conduite, remarquez les demi-guidons très efficaces et les rétroviseurs. Ceux-ci, placés très loin du conducteur, offrent une bonne rétrovision mais sont trop petits pour vraiment en profiter. Dommage !
Je me suis fadé une quinzaine de bornes en ligne droite à 110 km/h pour tester la protection de la bulle. En position haute, c'est vraiment très bon. On sent que le vent est redirigé sur le haut du casque, et il n'y a quasiment pas de remous quand on augmente l'allure. A 130 km/h, j'ai vraiment senti tout le potentiel du Z1000SX pour ménager son conducteur. La forme de la bulle et son placement en avant du carénage frontal ne couvrent cependant pas autant qu'une "pelle à tarte" de routière pur jus. En effet, les épaules sont un petit peu exposées, et je crains qu'en cas de forte pluie on ne puisse pas s'abriter derrière la bubulle pour éviter d'être trempé.
La tronchoface (copyright KPOK 2005) de la Z1000SX avec la bulle dans sa position la plus basse. On est très proches du design de la ZX-10R...ce qui n'est pas un mal ! 
Lorsque l'on baisse la bulle en position intermédiaire, le vent s'engouffre davantage sur la visière (je fais 1.71m) et le bruit est beaucoup plus grand. Cela dit, rien n'entrave la vision. Dans sa position la plus basse, la bulle n'offre de protection que si vous attaquez et mettez le nez dans le compteur. Bien que cela donne à la machine un coté plus aggressif, je me suis pris autant de vent dans la face que sur mon Hornet, qui lui est totalement dépouillé de protection. Malgré tout je me suis dit que cela permettait de ressentir le vent et de profiter des sensations de lutte contre celui-ci, et pour être franc, j'ai apprécié pouvoir changer le degré d'orientation de la bulle pour pouvoir augmenter les sensations quand j'ai testé la patate de la Kawa.
Pour continuer sur le chapitre "protection et agrément", je pourrais dire que le carénage protège plutôt bien les genoux, et donne une impression de sécurité sympathique. Le réservoir est mastoc mais ne gène absolument pas pour la conduite. La finition de cette machine est sincèrement très chouette : les plastiques du carénage sont bien assemblés, les pièces en métal sont agréables à regarder et de bonne facture (cadre, bras oscillant, etc.) et l'esthétique de la machine est réussi. A mi-chemin entre tronche de sportive et carénage lourd de routière, c'est très plaisant. Nombreux ont été les piétons à fixer la machine lorsque je suis passé dans les villages aux alentours : c'est toujours plaisant de rouler sur une aussi belle moto, avouns-le ! Sans forcément que ça fasse kéké, on sent que l'on roule sur un bel objet, et je suis réceptif à ça
La selle est malheureusement indigne d'une machine à vocation "routière-agressive" si vous me passez l'expression. Elle est très fine, et même si elle ne fait pas mal au fion, ça manque de moelleux tout ça ! Des fois je pige pas les constructeurs : ils nous font une position de conduite très bien pensée, avec des demi-guidons hauts et efficaces, un réservoir évasé, et...mettent une selle en fonte. Allez comprendre ! Le passager fera aussi bien de s'assoir sur un cône de signalisation étant donné le manque de place sur le strapontin qui lui est alloué. Une selle confort, VITE ! Tout ceci est d'autant plus dommage que la forme de la selle est plutôt bien foutue pour bouger son cul en cas d'attaque. (gniark)
Le compartiment "géant" sous la selle. Immense, bien conçu, il vous permettra d'emporter partout avec vous votre briquet, paquet de cigarettes, téléphone portable, carte de crédit et préservatifs. C'est tout. Mais a-t-on besoin de plus ? 
Je me suis hasardé à faire des demi-tours, et des évolutions à basse vitesse. Ne connaissant pas le poids de la machine, (je ne lis jamais la presse sur les motos que je vais tester pour éviter de fausser mon jugement) je me suis dit que j'allais galérer. Ca m'a un peu rappelé le poids du VFR800 qui était de 240 kg. Honnêtement j'ai été bluffé par plusieurs choses, de manière très positive :
- l'injection est d'une douceur terriblement agréable. A bas-moyen-haut régime, c'est souple et agréable au possible. Même en essayant de brusquer la moto, elle ne m'a pas fait d'embardée dangereuse. Sur un filet de gaz ça ne hocquette pas, quand on ouvre fort et grand ça répond tout de suite ! Génial. Sur les décélérations il n'y a aucun à-coup, et sur un passage de vitesses en pleine accélération la synchronisation accélérateur/embrayage est tellement doux et précis que ça semble couler de source. Je tiens à préciser que l'injection est donc très bien réglée, mais qu'elle ne rend pas la moto chiante à conduire...au contraire !
Je reviendrai sur ce point un peu plus loin.
- le poids de la machine est bien réparti, un régal à l'arrêt. Moi qui ne suis ni très grand ni très lourd, on peut facilement poser le pied et déplacer la moto à l'arrêt. Lors de mes tentatives de demi-tour, j'ai été bien aidé par l'excellent géométrie de la Z1000, car elle est très saine et ne "tombe" pas vers l'intérieur. De la grosse ballouze ! Un instant je me suis presque cru sur ma vieille ZR7S car la Z1000SX possède un centre de gravité placé assez bas, ce qui la rend gérable en ville.
- je ne suis pas connaisseur des demi-guidons, pas plus que je ne maitrise les guidons-bracelets. Et pourtant on peut facilement influer sur le balancement de la moto avec ses commandes bien pensées. Les demi-guidons m'ont franchement botté : on a un bras de levier conséquent pour déplacer la bête, et ils tombent naturellement dans les mains. C'est très agréable. Du coup je me suis pris à faire des demi-tours sur un parking désaffecté avec une machine que je ne connaissais pas, et un chècos de 1.200€ en cas de crash : c'est vous dire si j'avais confiance en la meule ! :]
- dernière chose sexy pour la facilité de conduite : les commandes sont souples. L'embrayage est rapide, se verrouille tout de suite, la pédale facile à actionner. Les gaz, secondés par l'injection parfaite, permettent toutes les manoeuvres. Tout se fait en souplesse sur cette Kawa, miam ! J'ai eu une impression de fluidité globale qui plaira certainement aux plus rouleurs d'entre vous, j'en suis certain.
L'arrière de la moto, remarquez les doubles échappements (caissons de basse 5.1 qui déchirent le silence de la campagne et vous foutent un big big smile) les tons bicolores noir/vert du plus bel effet, l'arrière faisant penser à l'ER6 en plus musclé et les poignées de maintien passager faisant également penser au pétulant twin Kawette 650.
Si je devais garder un seul point noir dans le comportement dynamique de la Z1000SX ce serait celui-ci : elle résistait à la mise sur l'angle. Je n'ai pas pris d'angle interstellaire, rassurez-vous, mais j'ai senti comme une certaine réticence de la moto à se placer sur une trajectoire. A basse-vitesse même constat. La machine est neutre, saine, souple...et pourtant il y avait quelque chose qui me génait, comme une sorte d'inertie avant qu'elle n'accepte de prendre une trajectoire. Cette petite sensation de lourdeur venait peut être des pneus carrés, de mon inexpérience ou encore d'une perte d'habitude des machines carénées. Je sais pas. La moto était équipée de Metzeler Sportec M5, qui sont pourtant des pneus idéaux pour ce genre de (grosse) moto.
Rien de folichon, le compteur remplit son office. Notez, tout en bas à droite de la photo, le bouton situé sous l'étiquette "attention" qui sert à changer l'orientation de la bulle. Il suffit de le lever, et de placer manuellement la bulle sur l'une de ses 3 positions. Bien vu !
Le compteur est efficace, mais manque un peu de raffinement. Les infos se prennent bien, mais l'affichage est trop petit. On a droit à deux compteurs journaliers, et un odométrique, point barre. La jauge de carburant est là (yeah). Pas de rapport engagé, ni de shift light...en même temps si tu sais pas sur quel rapport tu es, ni quand changer de vitesse, faut t'acheter un Kangoo ! Donc on s'en fout un peu de tout ça. J'aurais davantage aimé voir un témoin de température d'huile, un décompte d'autonomie et deux trois bricoles équipant de vraies routières. Ca n'est pas indispensable mais ça fait toujours plaiz' !
Passons sur mes impressions en roulant. Et j'en ai eu des impressions, mes chéris ! Ouais, on peut dire que je me suis bien marré avec cette grosse bestiole noir et verte ! :p La stabilité de la moto est très bonne. Sur les changements d'angle, malgré la gêne dont je vous parlais plus haut, une fois que la Kawa est placée, elle ne bouge plus. On est comme sur un rail et c'est rassurant. Le retour d'informations est plutôt correct pour une machine de ce poids. A ce sujet, si les suspattes adoucissent la route je n'irai pas jusqu'à dire qu'elles sont exemptes de tout reproche. J'ai trouvé que c'était peu être un poil trop souple quand on haussait le rythme. J'aime bien faire mon gros lourd qui s'attarde sur des détails
Tout bien réfléchi j'aime bien faire mon gros lourd tout court. Bref !
A allure tranquille les suspensions sont bien adaptées pour rendre le voyage sympathique, peu éreintant. Quand on vient un peu taquiner de la route de cambrousse, j'aime bien "sentir" le train avant pour éviter de me mettre dans une situation délicate. La Kawasaki se comporte très bien même sur revêtement défoncé, mais ne peut masquer ses kilos quand on avoine un peu : elle réagit sainement mais ce serait mieux avec des suspensions plus dures. Je n'ai pas regardé comment était l'amortisseur AR, mais il doit être possible de régler la moto selon ses envies, alors ça n'est pas dramatique.
Réglage de tension de chaîne par excentrique (yeah !), disque pétale, bras oscillant sympa, soudures bien faites, pot d'échappement et chambre de tranquilisation des gaz bien intégrés. Rien à redire sur la finition, c'est cooooool.
Le freinage est correct, fait son job. Pas grand chose de spécial à signaler de ce coté là. Si je veux rentrer dans le détail alors je dirais...:
- la pédale de frein AR possède une course trop longue. Le ralentissement est bon, mais il faut trop insister sur la pédale pour avoir l'effet désiré. Je préfère quand le freinage est immédiat. Il est facile d'assoir la Z1000 malgré tout, et ceux qui aiment rentrer en courbe sur les freins seront contents.
- le levier de frein AV est réglable (hourra) et la puissance de freinage est suffisante pour la moto. La fourche plonge très peu et confère à un freinage, même musclé (j'ai testé pour vous les burnes sur le réservoir plusieurs fois, tas d'veinards !) une impression de sécurité. En plantant un GROS freinage sur route déserte de 100 km/h à 0 km/h j'ai juste un peu délesté l'arrière et la moto a très légèrement louvoyé sur la fin. Vu ce que je lui ai mis, la stabilité est vraiment épatante. La machine que j'ai testé n'avait pas d'ABS. Dans le registre "à améliorer" je souhaiterais une attaque plus franche quand on chope les freins et plus de mordant. Les étriers Tokico n'ont jamais eu vocation à faire des miracles, et bien que ceux-là s'en sortent carrément bien, ils manquent cruellement de ressenti sur des freinages puissants. La moto s'arrêtera, aidée par son châssis efficace, mais ça manque de mordant, bordeeeeeeel !
Sous cette apparence plus sage que sa cousine hypersport, un moteur explosif et digne de la réputation de sa marque. Pour la photo j'ai fait exprès de lancer les Warnings pour que vous puissiez voir où les clicos sont situés. Ces deux espèces de protubérances sont pas forcément utiles et n'ajoutent rien au charme de la moto. Et en cas de chute, tu peux être sur que c'est le clico qui se suicide en 1er...
La partie sexy maintenant ! LE MOTEUR ! Alors ça donne quoi ce gros 4-en-ligne ? Je ne vous le cache pas, je m'attendais pas à un truc de cinglé qui allait m'éclater le cerveau et me laisser une grosse impression. Un 4 pattes en ligne, j'en conduis un tous les jours, c'est ce que j'ai le plus essayé, le genre de moteur pas vraiment apte à déclencher des grosses sensations.
Et pourtant ! Même bridée à 106ch (contre près de 140 en full si je ne me suis pas trompé en lisant le descriptif en concession) la Kawasaki fait preuve d'un comportement moteur qui m'a collé le sourire aux lèvres :] L'étalonnage se fait de la façon suivante :
- Ralenti à 1.000 tr/min
- Plage d'utilisation "normale" de 2.000 à 6.000 tr/min : sur toute cette plage de régime, la Kawasaki pousse avec force et reprend avec souplesse, sans être trop méchante pour le conducteur. Il est parfaitement possible de rester aux allures légales et on peut évoluer tranquillement quel que soit le rapport. Si mes souvenirs sont bons, en 6ème à 4.750 tr/min on est à 120 km/h et le moteur ronronne avec bienveillance tandis que vous profitez de cet exceptionnel soleil du mois de septembre !
- Premier cap à 6.000 tr/min où les vibrations se font sentir et où la machine s'énerve ! La double sortie d'échappement, massive, fait alors éructer un son bien gras, annonciateur des portes des écuries qui ne demandent qu'à s'ouvrir. La machine prend de la vélocité et le compteur s'affole, excellent !
- Second cap à 8.000 tr/min jusqu'à la zone rouge, à 11.000 tr/min : encore une grosse louche de POWER qui débarque, les canassons pètent un plomb et le Z1000SX arrache le pavé pour foncer comme un cinglé
Quelle rage ! J'en ai presque chié dans mon froc tellement c'était bon.
Le moteur prend ses tours en hurlant sa colère, le paysage défile de plus en plus vite, les échappements font un boucan infernal et se muent en caissons de basse gigantesques. Franchement franchement franchement jouissif.
Soyons francs, au delà de 6.000 tr/min la Kawa est la digne héritière d'une longue lignée de motos de caractère. Si Honda a toujours eu l'habitude de faire des motos plus "sages" que les autres, si Suzuki fait des motos joueuses et aux bons tarifs, si Yamaha fait des brêles homogènes et saines, Kawasaki a toujours dégagé pour moi cette aura de "colère".
Y'a des jours qui donnent la pêche : moto magnifique et vraiment bandante, température estivale, routes sèches et désertes...des virages, du soleil et des coupains, le motardus simplex est une personne qui aime vivre simplement ! Sans que le Z1000SX ne mette une rouste à tout ce qui roule, son caractère moteur prend en vitalité et en pugnacité à mesure que vous allez lui taper dedans. Dès lors pas besoin de rouler vite ! Même un 4 en ligne qui devrait être fade sur le papier s'avère excitant à conduire grâce à cette rage qui débarque. Cette moto a une vocation Sport/GT, et à dire vrai si l'autonomie (que je n'ai évidemment pas pu mesurer) est correcte, alors selon moi c'est une vraie réussite. Docile et stable aux allures de croisière, amusante à emmener aux allures d'attaque et jouissant d'un moteur expressif, c'est vraiment vers ce genre de machine que je m'orienterais si je devais monter en cylindrée. Un bon gros 1.000 avec du caractère et disposant tout de même de facultés routières, c'est de la balle. Si vous êtes comme moi et que vous appréciez les machines ayant de la gueule (sans tomber dans le caricatural genre Ducati Streetfighter -attention Troll en approche-) mais qui sont tout de même capables de rouler au quotidien alors je ne pense pas me tromper en vous exhortant de faire l'essai de cette chouette bécane.
