Pardonnez moi car j'ai péché : j'ai été un mauvais motard.
Aujourd'hui, j'ai mal conduis, OH OUI, que j'ai mal conduis.
Je n'étais pas pressé d'arriver au boulot non, juste pressé d'en finir avec tous ces bouchons.
Pardonnez moi si j'ai rupté entre deux voitures de vieux, je voulais juste qu'on m'entende.
Après tout, la route est à tout le monde, mais dans mon cas, surtout à ceux qui avancent.
J'aurai aimé avoir ta patience. Ô toi automobiliste, coincé entre 2 camions, parcourant en 1h30 ce que je parcours en 30 minutes. Tiens puisque tu es là, pardonne moi d'avoir mis un coup dans ton rétro en passant, il était mal placé, et toi aussi d'ailleurs. Et tant pis si tu n'es pas content, le temps que tu comprennes, j'étais déjà loin. Tu peux klaxonner, ça ne te rend pas moins bloqué.
Pardonnez moi les copains de m'être endormi dans les yeux de cette jolie blonde au feu rouge. Je me disais qu'il y avait une connexion, l'alchimie du matin. Bon j'ai mis un coup de gaz pour l'impressionner, j'ai surement fini par lui faire peur mais je m'en fiche, elle m'a regardé.
Pardonne moi ma jolie de t'avoir fait monter dans les tours si tôt le matin mais j'avais vraiment besoin d'un bol d'air frais et cette ligne droite m'appelait à être déraisonnable.
Pourquoi n'ai-je pas été flashé? Pourquoi n'ai-je pas eu d'accident?
Est-ce si dangereux de rouler comme si on n'avait plus peur de rien?
L'excès de confiance et d'inconscience m'ont amené à rouler comme je n'aime pas, sans but précis, juste pour mal conduire. Rouler aussi vite et imprudemment en ville sans se faire attraper, c'est avoir une chance de cocu. J'en suis conscient l'ami: j'ai véhiculé une mauvaise image de moi, mais également de mes confrères.
S'il existe un Dieu du motard, qu'il ne m'en veuille pas pour ce que j'ai fait aujourd'hui.
J'irai calmer mes ardeurs sur des sentiers plus sûrs, promis !
Pour me faire pardonner, je ferais un nettoyage au karcher, un graissage de chaîne et un contrôle des niveaux.
Amen?