Salut les brêleux !
Alors je ne suis pas sûr de poster au bon endroit mais voilà, juste pour vous faire partager un petit résumé de mes vacances avec ma chérie, et mon Versys !
Tout d'abord le départ, on prépare les deux valises latérales, le top case prêté par un copain (un 46 litres Shad, bien plus gros que mon 25 litres de je ne sais même pas quelle marque, et avec un petit coussin pour mon SDS préféré !) et pour finir le Bagster (magnétique).
Dans les affaires des vêtements bien sûr, mais aussi du matériel de camping (la tente en particulier). Je mets notre petite liste en pièce jointe, si ça peut aider quelqu'un...
Maintenant le séjour :
un petit plan (ou plutôt deux) pour résumer le tout :
Première partie :
Seconde partie :
Jour 1 : Parti de Lyon, on passe par Vienne, Annonay, le Puy en Velay, Mende, les gorges du Tarn, on arrive à Millau.
Impressions et remarques : Lyon - le Péage de Roussillon, on oublie, c'est laid et tout droit. Jusqu'à Mende pas très beau, des routes souvent humides, une bonne petite bruine pour bien débuter mais des virages, et Annonay et sa région sont assez jolis. Repas à midi au Puy en Velay. De Mende jusqu'à Millau, là, c'est magnifique. Les gorges du Tarn, les rochers, les virages, le beau temps, la rivière bleue turquoise... le bonheur. A recommander, un vrai pied en moto, même avec tout le chargement. Et les motards croisés n'y sont pas si nombreux. Repas le soir dans le centre de Millau, très belle bourgade, sympa, mais l'aligot le soir, c'est costaud ! Nuit au camping à Millau.
Jour 2 : De Millau on rejoint Toulouse via Castres, puis direction Bayonne par l'autoBeurk pour rejoindre Bidart, dans le Pays Basque.
Impressions et remarques : Le viaduc de Millau ! À voir, indispensable ! Sérieusement très impressionnant. La route vers Toulouse, pas passionnante mais les paysages sont jolis. Repas à Toulouse, bon ben là, c'est sûr, on mange bien, mais il ne faut pas trop avoir à circuler dans la ville, c'est un cauchemar aux alentours de midi (pire qu'à Lyon
). De là, autoroute, pour être vite à l'océan. RAS, c'est pénible, si ce n'est qu'un hélico nous a suivi sur dix bons kilomètres, en volant juste à côté de nous (la police ? des paparazzis qui m'auraient reconnu malgré mon casque ? l'amant de ma femme qui la surveille ?). Après s'être fait jeté de deux campings à Biarritz et Anglet (OK, au temps pour nous, on arrive en pleine féria de Bayonne, mais un minimum d'accueil reste le bienvenue...) on dort finalement à Bidart, au beau milieu d'un groupe de hollandais saouls qui chantent toute la nuit !
Jour 3 : Bidart, Biarritz, Saint Jean de Luz, Hendaye, San Sebastian, jusqu'à Deba.
Impressions et remarques : On part en Espagne ! La côte Basque française est magnifique. A faire, à mon avis, hors saison pour éviter les bouchons qu'on a rencontré, mais les paysages sont splendides. Passé la frontière... c'est plus la même. jusqu'à San Sebastian, il n'y a rien à voir, les routes sont hideuses. La ville de San Sebastian semble très grande et assez jolie mais impossible de rouler étant donné le monde qu'il y a. Résultat, on se sauve vite. Les paysages deviennent alors très sauvages, visiblement les populations aussi, tout est mort, sale, des linges sèchent sur les balcons de vieux immeubles délabrés qui ressemblent souvent à des squats. Résultat de la journée : repas du midi autoroute, baignade à Deba, repas du soir dans un resto local qui nous a bien pris pour des touristes (?!) au vue de l'addition (remarque, la vue y était belle...) et nuit dans un petit camping du coin (pas trop mal).
Jour 4 : Deba, Lekeito, Bermeo, Mungia, Bilbao, Castro Urdiales. On rentre en France par l'autoBeurk espagnole, direction Capbreton-Hossegor.
Impressions et remarques : on cherche la vraie Espagne Basque. A pas trouvé le long de la cote. Doit être cachée. Certaines routes sont très belles, des virages, des flancs de falaises, mais souvent gâchées par des villes franchement laides et, allez savoir si c'est nous, des locaux peu avenants. Beaucoup de revendications partout, sur les murs, sur les routes, sur les panneaux, mais personne ne parle, et personne ne sort, sauf le soir, à partir de 20 heures. Très étrange ! La pluie qui tombe depuis le matin à finalement raison de nos ardeurs. Dommage, c'était apparemment plus joli en sortant du pays basque et en arrivant en Cantabrie. Mais c'est décidé, on rentre en France ! Repas et nuit à CapBreton.
Jour 5 : Pas de gros trajets. Ballades sur la côte basque et la cote landaise.
Impressions et remarques : Magnifique. De longues routes toutes droites, sous les pins, ou le long des dunes. Baignade et repos, le pied. re-nuit à Capbreton (ouf, une journée sans démonter la tente !).
Jour 6 : Cap Breton puis toute la côte landaise jusqu'à la dune du Pyla et arrêt à Gujan-Mestras, sur le bassin d'Arcachon.
Impressions et remarques : Toujours magnifique. la dune du Pyla (ou de Pyla ??) est à voir et le bassin d'Arcachon de même. Arcachon est au dessus de nos moyens, on dort juste à côté. Très bonne soupe de poissons et très bonnes huitres le soir.
Jour 7 : Gujan-Mestras à Bordeaux, sur La Réole, Marmande, Villeneuve sur Lot et arrêt à Cahors.
Impressions et remarques : le déluge. Toute la journée. Un gros regret : ne pas avoir l'équipement de pluie complet... manque juste un pantalon (on n'en avait qu'un...pour deux !), des sur-chaussures et des sur-gants... on le saura, d'autant qu'un dimanche, tous les magasins sont fermés... Mis à part ça, Bordeaux... ben, on n'a trouvé que la gare et ses "habitantes" à qui il doit vraisemblablement manquer des vêtements parce qu'elles sont presque toutes nues... et pas toutes de première fraicheur ! Vu le temps on se sauve vite et on continue ! Décors assez jolis jusqu'à Villeneuve, routes assez droites. De là de petits villages apparaissent (Tournon d'Agenais) et de plus petites routes plus sinueuses rendent le trajet plus intéressant. La fin de la route avant Cahors est géniale, toute viroleuse, assez large, avec presque personne. Et sans pluie. Nuit à l'hôtel à Cahors parce que la tente sous cette pluie, c'est même pas envisageable.
Jour 8 : Cahors, Montauban, Toulouse, arrêt repas à Castelnaudary, Carcassonne, Narbonne et arrêt à Rivesaltes.
Impressions et remarques : On reprend la journée sous la pluie, pour changer. Merci à tous les magasins qui restent fermés le lundi, donc toujours pas d'équipement. On est bien tombés ! La pluie se calme en arrivant sur Castelnaudary, en plein sur de grandes lignes droites. L'occasion de déguster un bien bon cassoulet. Carcassonne n'est pas très joli en apparence, mais quand on voit la cité qui surplombe la ville, on change d'avis. Château impressionnant. Arrivée à Narbonne on découvre de nouvelles habitantes le long des routes (des cousines de celles de Bordeaux ?), des éoliennes (à oui, merde, y'a du vent !) et des paysages qui changent et qui deviennent plus rocailleux. Très beau. Après avoir tenté plusieurs campings dans les stations de la cote (Barcarès), on finit plus dans les terres, à Rivesaltes. Juste à temps avant que le producteur de muscat voisin arrête sa dégustation ! Ouf !
Jour 9 : Pas de gros trajet. Chute
Impressions et remarques : On reste dans le coin, mode plage. Excellente journée mais un vent très fort. En rentrant, prise d'un rond point, en première, à 20km/h. après un quart de tour sur le giratoire, l'arrière décroche d'un coup. Rien le temps de faire, mis à part d'enlever mon pied de sous la moto. Coup d'œil à ma chérie, elle est au milieu du rond point et court déjà au milieu du rond-point. Coup d'œil en arrière, aucune voiture n'arrive. Je cours à la moto, la relève tant bien que mal (parfois ma force m'épate ! :-) ) et la colle au milieu comme je peux, à l'abri des voitures. Arrivée des badaux, de la police. Visiblement, les chutes sont courantes à cet endroit. La route glisse tellement que j'ai manqué de tomber à nouveau en déplaçant la moto à pied à côté d'elle. Les seuls motards qui passent regardent ou me gueulent d'aller porter plainte à la mairie, que cet endroit est trop dangereux, qu'un jour il y aura un drame... bref, une aide formidable. Merci les gars. Bilan : un bon gros bleu aux fesses de mon SDS, accompagné des belles griffures, un bon mal au coccyx... un tour chez le médecin (un motard aussi, très sympa) nous rassurera sur le fait qu'il n'y a rien de plus grave. Je m'en sors sans rien, et le Versys a besoin d'un nouveau repose pied, et d'un nouveau levier d'embrayage... mes valises ont pris et le top case du copain est un peu rayé (crotte...). Mais ça roule alors on rentre. Retour au camping et dodo, difficile.
Jour 10 : Rivesaltes, Perpignan, le Boulou, Figueres, Gérone.
Impressions et remarques : Go dès le matin chez Kawa Perpignan qui me changent mon levier et parce qu'ils n'avaient pas mon repose pied, m'en greffent deux nouveaux qu'ils démontent sur le modèle 2010 de démo... contrôle de pression des pneus, du niveau d'huile, et c'est bon. 164 € quand même. Je me rends compte en route que mon levier d'embrayage n'est pas tendu comme il faut et que mon protège main a bougé pendant la réparation, tout comme mon rétro, qui est maintenant bien incliné sur l'avant... je regarderai ça plus tard. Route vers Gérone, très beau sur la partie française, comme au pays basque. Arrivé au Perthus, on sait qu'on change de pays. Beaucoup plus beau que sur la côte atlantique, le pays reste... glauque... en tout cas je l'ai vu comme ça. Les clubs, les copines des filles de Bordeaux et de Narbonne le long des routes... Heureusement que l'hôtel qu'on avait réservé à Gérone (cadeau SmartBox) rattrapait tout ! Décidément, l'Espagne, ça nous plait pas !
Jour 11 : Gérone, Perpignan, Narbonne, Béziers, Montpellier, Nîmes, pont du Gard et arrêt à Avignon.
Impressions et remarques : On décide de rentrer à Lyon. Objectif : rentrer dans la journée. Mais dès le départ, le vent est très fort. Vraiment très fort et surtout il souffle en rafale. On suit donc la nationale et on reste le soir à Avignon. Impossible d'aller plus loin, la moto tient mal de l'avant, on est sans doute trop chargés dans les valises et le top case, et même en blindant le Bagster et en se collant ma chérie et moi près du réservoir, on n'avance pas. Si quelqu'un a des conseils d'ailleurs pour rouler par grand vent, je prends.
Jour 12 : Avignon, Orange, Montélimar, Valence, Vienne et arrivée à Lyon !
Impressions et remarques : Toujours le même vent. La nuit de sommeil à quand même fait du bien et la route avance plus vite. Le vent cesse à hauteur de Vienne, à 30 km de l'arrivée... (VDM !). Arrivée chez nous. Mode : repos !
Pour résumer ce voyage, j'ai adoré ! La moto est idéale parce qu'on sent les choses, parce que la météo importe vraiment et parce que quand on a les fesses qui vibrent le soir on se sent vivant ! A voir si le temps le permet de prendre des routes plus petites, moins empruntées, avec plus de virages pour la prochaine fois...
Mes conseils : partez légers. Rien ne sert de s'encombrer de trucs inutiles qui ne serviront pas. Mieux vaut s'approvisionner au fil de l'eau si nécessaire. N'oubliez pas le petit couvercle de confiture pour la béquille (il m'a sauvé la vie 300 fois), les tenues de pluie (même si ça ne sert pas souvent, c'est indispensable le moment venu). La prochaine fois nous partirons sans la tente si possible (arrêts en hôtel), avec moins de vêtements (un bon lavage en route suffit) et avec un top case mon gros (moins de prise au vent). Le Bagster magnétique est très bien mais visiblement le réservoir prend déjà quelques rayures. En plus, il peut être difficile à positionner suivant comme il est chargé. Une sacoche traditionnelle sur tapis de réservoir peut être mieux adaptée, à tester.
Enfin, un dernier point sur la moto. Le Versys est génial. Il passe partout, la position est assez reposante, la selle ne fait mal aux fesses qu'après 2 heures non stop mais on a réussi à enchainer près de 450 km dans la journée sans (trop) souffrir. Même ma femme semblait assez satisfaite. Il consomme surtout peu (300 km avec un plein sans forcer et sans toucher à la réserve). C'est pour moi une moto géniale. Même si parfois, elle tombe...
V
